28/12/2021
Playlist #WEEK52/21 - 'Mo Wax Comp''
27/12/2021
VIDEO: Pingu - Dad's Memories
02/12/2021
TXT: On en est où du COVID
Conclusion d'un texte de Sandrine Aumercier et Frank Grohmann paru le 30 novembre 2021 sur le blog Grundrisse, Psychanalyse et Capitalisme et partagé par Palim Psao.
"Devant le train agressif de mesures sanitaires et les polarisations qu’il entraîne, il ne s’agit pas de nier la réalité pandémique, mais de rappeler qu’on est en droit d’être perplexes sur sa gestion. Non pas parce que nous pensons avoir une meilleure réponse et une meilleure explication que ceux qui en ont la charge, mais parce que nous reconnaissons, au contraire, qu’aucune réponse politique ne peut être adéquate à la présente crise. Les institutions et leurs représentants, qui ont garanti tant bien que mal le fonctionnement du capitalisme jusqu’à aujourd’hui, ne savent plus convaincre, pendant que le mantra de la relance économique persiste à être tenu pour intangible. Il est de plus en plus répandu d’accuser l’impéritie politique de tous les maux, mais nulle part on ne questionne les catégories fondamentales du système capitaliste, dont le virus, tel un grain dans la machine, met en évidence l’incapacité à protéger les vies. Ce hiatus accroît tous les jours la confusion ; nous n’avons plus aucune intelligibilité des décisions prises et, en plus de toutes les plaies qui nous accablent, nous sommes, collectivement, en train de perdre complètement la boussole. Les moyens démesurés apparemment déployés pour enrayer l’épidémie ne sont que des pansements sur une civilisation moribonde. D’une part, aucune des causes qui ont soit provoqué, soit aggravé cette pandémie n’est stoppée : déforestation, bétonisation, autorisation de pesticides, élevage de masse, etc.
Mais la longue liste des autres risques qui plombent l’avenir de cette civilisation n’est, elle aussi, en aucun cas traitée à la hauteur des enjeux et démontre tous les jours que la sécurité et la santé des populations n’est pas du tout la véritable priorité. La priorité de tous ceux qui occupent des fonctions politiques ou économiques, comme de ceux qui les élisent ou en dépendent et de ceux qui attendent d’eux une solution magique et crachent dessus à la première désillusion – c’est-à-dire à peu près tout le monde – est de sauver un système qui coule au risque de sacrifier tous ceux qui coulent avec lui. La croyance fétichiste en la viabilité de ce système est de toute évidence plus tenace que la survie même de ceux qu’il prétend servir."
27/11/2021
VIDEO: Is Qanon a LARP gone wrong ?
Dans cette vidéo Izabella Kaminska explique comment Q vient en partie du monde du jeu en ligne et de Playboy magazine.
25/11/2021
TXT: The Big History Behind January 6th

"January 6th was the culmination of decades worth of groundwork. We can trace many disinformation and infiltration campaigns back to about 2011. But the broader effort reaches back to the late 1970’s and early 1980’s. And those efforts in turn have roots that go back to the 1930's.
This essay series is an effort to tell this story in a way that is as succinct as possible, but no moreso. Clearly, this narrative is long, complex, and could be expanded to book length.
Some may feel bewilderment at the scope of this history, and be tempted to put it aside for that reason. Readers should resist that temptation. This history is well-documented and widely corroborated.
The work of multiple researchers and historians has intersected to provide a fuller picture of the historical forces that led to the events of January 6th. The story centers on the Council for National Policy (CNP) and its members and affiliates who were the most active organizers and participants. But the deeper question is why this history unfolded the way it did."
24/11/2021
VIDEO: Individualism and self expression
Adam Curtis interrogé par la BBC le 16 octobre 2016.
Il pense que l'individualisme issu des années 60 et développé durant la décennie qui suit a d'abord été libérateur et a apporté une avancée sociale certaine avec un réel gain en liberté. Mais l'individualisme a ensuite transformé des pans entiers de la société, notamment la politique et particulièrement la gauche radicale qui passe alors d'une radicalité consistant à se donner corps et âme à une cause, à une nouvelle radicalité passant par l'expression individuelle et l'art.
23/11/2021
TXT: Le marxisme et la théorie sociale (A. Gouldner)
Je ctrl+v les deux dernières parties d'un texte en dix d'Alvin W. Gouldner paru dans le numéro 31-32 (1974) de la revue internationale de recherche et de synthèse en sciences sociales L'homme et la société.
Gouldner pointe ici une contradiction interne au marxisme et ce qu'elle implique pour la place des intellectuel-les et des universitaires dans le processus révolutionnaire.
Spoiler : Il y a de l'idéalisme dans le matérialisme
#WalterBenjamin (Bordel!)
Je m'excite un peu parce que j'ai l'intuition qu'on n'arrivera à rien si on ne refait pas un détour par là, précisément.
Le texte complet est ici : persee.fr/doc/homso_0018-4306_1974_num_31_1_1858
IX
Le marxisme vivrait alors à deux niveaux, ce qui n'est en aucune manière suggérer qu'il a deux faces. Ce n'est pas non plus le moins du monde dire qu'il est à cet égard différent de la sociologie académique normale.
Il y a le niveau manifeste du marxisme en tant que langage extraordinaire comme théorie et philosophie savantes, comme un matérialisme visant à l'émancipation de la classe ouvrière. Le marxisme existe également à un niveau plus profond, un niveau pour ainsi dire inconscient, dont on ne parle pas aisément dans la propre communauté du marxisme, niveau auquel s'opère l'engagement à l'égard de la théorie, des idées, de l'idéologie générique et de l'autorité ambiguë des intellectuels.
C'est en termes de cette structure à deux niveaux que nous pouvons peut-être cerner l'existence et la signification métaphorique du marxisme car c'est seulement à la lumière de cette double structure du marxisme que nous pouvons voir que le terme de prolétariat, pour Marx, a toujours été une métaphore. C'est précisément le caractère métaphorique du prolétariat dans le marxisme qui lui a permis de mettre entre parenthèses ce « cur fatigué » de la révolution, et de chercher d'autres agents historiques qui rempliraient son rôle. On comprendra également comment les marxistes ont pu concrétiser « le socialisme » en une surprenante diversité de formules : dictature démocratique du peuple par exemple, ce qui permet (peut-être) au marxisme d'apparaître même dans des sociétés qui ne comportent presque pas de prolétariat.
Parler du caractère métaphorique du marxisme, c'est faire référence à l'interchangeabilité dans son contexte, de cas concrets très différents entre eux, de sorte que l'on peut dire que le « socialisme » existe en Russie, en Chine, à Cuba, ou même sous certains de ses aspects en Algérie et en Albanie. De même, l'interchangeabilité des mots : prolétariat, peuple, paysannerie, exploités coloniaux, opprimés raciaux, signifie que l'engagement fondamental du marxisme ne s'appliquait pas au « prolétariat » comme tel, mais à quelque autre valeur, imprécisément définie, qui subsume le prolétariat mais permet également d'y faire entrer des couches sociales très différentes.
Ce caractère métaphorique du marxisme est un de ses grands facteurs d'adaptation. Il lui permet de survivre aux contradictions de sa théorie sociale et de sa théorie économique, d'ajuster ses prévisions non réalisées sans provoquer chez beaucoup de ceux qui y adhérent, le sentiment démoralisant d'une non-rationalité ou d'une inauthenticité. En vérité, c'est précisément le caractère métaphorique du marxisme qui est l'indice de sa rationalité même ; indice que son engagement fondamental ne concerne pas quelque secteur social historiquement limité, mais fondamentalement certaines valeurs et idées : lutte contre la souffrance, l'exploitation, la pénurie irrationnelle, toutes inégalités imputables à la répartition des surplus et jugées réductibles dans le contexte actuel de la production lutte qui ne se hmite plus aux sociétés capitalistes comprenant des prolétariats, et dont l'universalité paraît convaincante et significative aux intellectuels.
Cette rationalité du marxisme, son engagement fondamental vis-à-vis de ces valeurs, se situe à son niveau le plus profond et s'exprime par une idéologie qui justifie et suscite tout recours à l'action contre toutes formes d'inégalités dans le monde moderne.
Il s'agit là de l'aspect refoulé et caché du marxisme ; refoulé parce qu'il se trouve en contradiction directe avec le niveau technique apparent de la doctrine où le marxisme se voit volontiers en tant que « science » ; où le marxisme devient un matérialisme étayant un évolutionnisme politique, où il n'est pas tellement un appel à la lutte mais se présente comme une étape du développement de certaines conditions objectives préalables à la révolution et au socialisme. Ce niveau plus profond, refoulé, serait l'infra-structure du marxisme, qui ne saurait réfléchir sur elle-même. En vérité, sa simple existence se perçoit à peine dans le système de symboles constitué par la théorie marxiste « apparente ». Ce niveau plus profond, refoulé, assurera cependant la survie du système marxiste et constitue sa signification fondamentale. Il contient le code fondamental nécessaire au décryptage des messages à accomplir au niveau technique et permettant de trouver une solution autorisée aux ambiguïtés et discordances restées sans solution au niveau manifeste. Bref, le niveau profond contient entre autres- l'analytique du dernier recours.
X
Les grands révolutionnaires marxistes se sont distingués par leur courage à rétablir les liaisons avec le niveau refoulé et silencieux du marxisme, par leur capacité à rétablir le contact vivifiant avec le marxisme le plus profond. La lutte invisible de révolutionnaires comme Lénine, Mao et Castro a visé à aller plus loin que les apparences visibles du marxisme « scientifique », au-delà de l'objectivisme et de l'évolutionnisme passif. Portant leur effort vers ce qui est au-delà du marxisme manifeste, ils ont couru le risque d'être accusés de révisionnisme, d'hérésie politique, de gauchisme et d'être victimes de l'ostracisme qui s'y attache. Bref, ils ont risqué leur marxisme et leur vie. Ayant trouvé un chemin jusqu'aux niveaux les plus refoulés, ils ont pu mobiliser le volontarisme marxiste latent et se servir de sa conviction sur l'importance des idées et sur les potentialités du subjectif. Les succès des grands marxistes révolutionnaires sont dûs en partie au fait qu'ils étaient capables de frayer leur chemin jusqu'au niveau latent refoulé du marxisme.
22/11/2021
Playlist #WEEK47/21 - 'Weird Jazz'
Voilà donc ce que j'ai (re)découvert récemment.
C'est étrange parce que je ne m'en rend compte qu'en compilant ces morceaux, mais y a beaucoup de jazz, vaguement...
Désolé hein, mais les cases m'emmerdent en tout, peut-être surtout en musique. Je préfère les formes indéfinies que produisent le temps et le mouvement, ici entre 1974 et 2021, plic-ploc chronologiquement.
Bon voyage.
Je crois qu'on a ici quelque chose d'assez planant.
21/11/2021
DOCU: The One Percent
"This 80-minute documentary focuses on the growing "wealth gap" in America, as seen through the eyes of filmmaker Jamie Johnson, a 27-year-old heir to the Johnson & Johnson pharmaceutical fortune. Johnson, who cut his film teeth at NYU and made the Emmy nominated 2003 HBO documentary Born Rich, here sets his sights on exploring the political, moral and emotional rationale that enables a tiny percentage of Americans - the one percent - to control nearly half the wealth of the entire United States. The film Includes interviews with Nicole Buffett, Bill Gates Sr., Adnan Khashoggi, Milton Friedman, Robert Reich, Ralph Nader and other luminaries."
19/11/2021
Court-Métrage : Next Floor - Denis Villeneuve (2008)
Next Door est un court-métrage mué réalisé par Denis Villeneuve et écrit par Jacques Davidts. C'est une métaphore pas très fine et pourtant forte, c'est gras et violent comme ce (ceux) qu'elle montre.
Synopsis :
"Au cours d’un opulent et luxueux banquet, onze convives, servis sans retenue par des valets et des serviteurs attentionnés, participent à un étrange rituel aux allures de carnage gastronomique. Dans cet univers absurde et grotesque, une succession d’événements viendra secouer la procession de cette symphonie d’abondance."
Une critique élogieuse : https://www.avoir-alire.com/next-floor-denis-villeneuve-critique
13/11/2021
VIDEO : Sauver les morts, Walter Benjamin en Algérie
Voici là sixième thèse de Walter Benjamin dans son "Sur le concept d'histoire" (1940). (C'est moi qui souligne.)
Articuler historiquement le passé ne signifie pas le connaître "tel qu'il a été effectivement", mais bien plutôt devenir maître d'un souvenir tel qu'il brille à l'instant d'un danger. Au matérialisme historique il appartient de retenir fermement une image du passé telle qu'elle s'impose, à l'improviste, au sujet historique à l'instant du danger. Le danger menace tout aussi bien l'existence de la tradition que ceux qui la reçoivent. Pour elle comme pour eux, il consiste à les livrer, comme instruments, à la classe dominante. A chaque époque il faut tenter d'arracher derechef la tradition au conformisme qui veut s'emparer d'elle. Le Messie ne vient pas seulement comme rédempteur ; il vient aussi comme vainqueur de l'Antéchrist. Le don d'attiser dans le passé l'étincelle de l'espérance n'échoit qu'à l'historiographe parfaitement convaincu que, devant l'ennemi, s'il vainc, mêmes les morts ne seront point en sécurité. Et cet ennemi n'a pas cessé de vaincre.
Michael Löwy clarifie Benjamin ainsi : "Le moment de danger pour le sujet historique — c'est-à-dire, les classes opprimés (et l'historien qui a choisi leur camp) — est le moment où surgit l'image authentique du passé (...) parce qu'à cet instant se dissout la vision confortable et paresseuse de l'histoire comme "progrès" ininterrompu. Le danger d'une défaite actuelle aiguise la sensibilité pour les défaites précédentes. (...) Le danger est double : transformer aussi bien l'histoire du passé — la tradition des opprimés — que le sujet historique actuel — les classes dominées, "nouveaux dépositaires" de cette tradition — en outil aux mains des classes dominantes. Arracher la tradition au conformisme qui veut s'en emparer c'est restituer à l'histoire (...) sa dimension de subversion de l'ordre établi, édulcorée, oblitérée ou niée par les historiens "officiels". Ce n'est qu'ainsi que le partisan du matérialisme historique peut "faire briller dans le passé l'étincelle de l'espérance" — une étincelle qui peut mettre le feu aux poudres aujourd'hui. L'historien révolutionnaire sait que la victoire de l'ennemi actuel menace même les morts (...) par la falsification et l'oubli de leurs combats."
Sauver les morts... J'y ai repensé en regardant la vidéo en-dessous qui nous plonge dans la cité archéologique de Sefar perdue au bout du désert algérien. L'histoire gravée et peintes sur les murs, il y a 12 000 ans...
J'ai la conviction que le combat pour l'égalité est une catégorie trans-historique. Le danger grandissant, mon regard se porte toujours plus loin dans le passé à la recherche du moment d'où ramener une étincelle. Je ne sais pas si c'est un quête ou le début d'un bilan mélancolique.
02/11/2021
La COP 26 : Rien
- La chronique de Paloma Moritz pour Blast sur les mensonges de Total. Exactement comme Shell ou Exxon, comme toute l'industrie pétrolière, Total savait depuis 50 ans que son produit contribuait au réchauffement climatique. C'est pas une surprise mais la chronique est bien faite.
- Il y a aussi ce documentaire diffusé par Arte sur les lobby climatosceptiques. "Known knowns" pour paraphraser Donald Rumsfeld...
- Et puis il y a ceci trouvé là.
"L'hypothèse du renforcement synergique des énergies envisage que les énergies dites de substitution (nucléaire, énergies renouvelables), au lieu de réduire nos émissions de Gaz à Effet de Serre, pourraient participer au contraire à en émettre plus, à la fois par support technique direct (alimentation en énergie “verte” des plate-formes pétrolières par exemple) et par participation à une création de richesse qui prolonge d’autant les capacités globales de nos sociétés à extraire et brûler des hydrocarbures."
De mon côté, pour la cause et pour rester loin de Twitter, je passe du temps sur photoshop.
01/11/2021
Playlist #WEEK44/21 - 'Lil Ugly Mane'
18/10/2021
DOCU: Menaces en mer du nord
"En mer du Nord et en Baltique, les Alliés ont volontairement coulé des navires transportant près de trois milliards de tonnes d’armes chimiques et conventionnelles produites lors de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Les fuselages métalliques qui confinent ces substances chimiques se corrodent. Les scientifiques prédisent une catastrophe sans précédent."
18/10/2021
Playlist #WEEK42/21 - 'Potpourri'
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Cette semaine on va passer du rockabilly à la soul en allant vers du jazz pour terminer plus longuement sur quelque chose d'un peu expérimental avec Dean Blunt et Inga Copeland que j'ai découverts la semaine passée.
Vous inquiétez pas ça va bien se passer. Dans l'ensemble on reste quand même sur du easy listening, et vous allez découvrir plein de trucs.
Bonne 42ème semaine de l'année 2021.
PS : J'ai mis quelques albums complets de Dean Blunt dans mon jukebox
-> the-black-pool.blogspot.com
17/10/2021
TXT: Their World Doesn't Exist
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Acosmism and the Non-Existence of the World
Though we talk all the time a great deal about it, contrary to popular belief, there is no such thing as the “World”. (...) In actuality though, in our use of this concept, we draw together as a mental unity an infinity of combinations and possibilities. To be more precise about it we can follow Leibniz in the Theodicy in defining the World as: “the whole succession and the whole agglomeration of all existent things,” which, he goes onto say, “must be reckoned all together as one world or, if you will, as one Universe.” (...)
Though this may seem all far too abstract to bother with, the point is really simple enough as by World we really mean no simple thing at all, but rather a dynamical system of things. A system of not just things, but other systems, and everything which exists in the world really, it must be admitted, can be thought of in connection with other things in an infinite number of possible senses. So the World-System includes out thinking, our divisions of things into categories, scientific, historical, cultural, the systems of those divisions, and so on and so forth forever. (...)
The science of World has a history, and progresses symbiotically, and necessarily with the progress of every other field of science, and even progress in technology, industry, government, infrastructure, and everything else one may wish point to.
(...) As the metaphysicians of the 17th and 18th centuries explicated World, British East Indiamen plowed the seas and enclosed the planet Earth geographically into maps and charts. Likewise in the courts of Kings and Princes across Europe scientific instruments were refined and turned into objects not only of measurement, but of art, and were adorned with elaborate carving and gilding that transformed them into imposing ornaments of power. (...)
Across Europe, as all the above unfolded, so were roads and post systems constructed that increased the regularity and speed of correspondence, which had no less of an effect than transform the economy of Europe into one of letters of credit and finance. Such construction depended though on nothing less than developments in instruments and mathematics, and furthermore, they were projects generally undertaken by gradually growing bureaucratic administrations which centralized power in the nation state and the absolutist government. Such bureaucracies in turn developed an appetite and eventually, an addiction, to tables and books full of data and demanded at every turn more and more quantification.
None of these phenomena are occurring during this time independent of the others, certainly not the development of World, which Metaphysics treats as one of its central subjects of investigation. This World then is nothing short of the conceptual foundation for the scientific, technological, industrial, and methodological progress which has led through centuries to the emergence of global commerce, world trade, instantaneous communication, financial reporting, geopolitical meta-governance through international institutions, etc. Yet in what sense is it actually real? Not in any ordinary and commonplace one. It is, again, the combinatoric compounding of an infinity of infinities represented in terms of a single conceptual construct: World. (...) And the proliferation of disciplines of science and sociology and finance all represent nothing but Modernity’s fevered quest for a complete accounting of the Leibnizian Infinity of Infinities. (...)
The Neo-Liberal world (...) we know today is more deeply and impossibly interconnected than ever. Today we fly easily from one end of the Earth to the other in under 24 hours and are given an account of the mundane details of seemingly every event occurring in every nation around the globe in real-time through relentless reporting. Fluctuations in the market in Shanghai, in a matter of hours, cause an ordinary American to lose his job in Spokane. Why would anyone ever permit such a dramatic cascade of financial information to be deemed normal, or expected, or natural? It’s nothing short of an absurdity that such things are allowed to occur. Yet it does with great frequency, and it is not as a consequence of any pre-existing causality that it does. Only through the instantiation of system dynamics by Neo-Liberal organizational networks that such relationships are manifested. Only by means of advanced techniques of economic measurement employed to financial abstractions that such delicate changes in equilibrium order can be detected. (...)
To talk of a company feels to us a very straightforward thing. There’s a firm, it owns a factory. It manages the factory. It’s owned by a man in a top hat in Victorian era England. Perhaps two centuries ago this was indeed the norm. A firm was a few lawyers or bankers in an office in London. (...) This though has long since stopped being the norm, as since the turn of the 20th century behemoth conglomerations have arisen through more sophisticated legal models of corporate governance which make it possible for a company to own shares of other companies. (...)
Offshore banking is railed against often enough in political discourse in the public sphere, largely for tax evasion, but the nightmare of these practices is far deeper should strike not indignation, but a kind of genuine terror in us. This sentiment I mean sincerely, as the more fully one considers the organizational scheme at work, the deeper one will be ensnared and discover this themselves. Shares of one corporation owned by a businessman or some other fool are handed over to a holding corporation, which owns the shares the businessman wishes to insulate. He then owns only the shares of the corporation which owns the shares. Not only this, but he can, during his financial schemes, use equity in the corporation which owns the shares as an asset, and hand over a portion of the shares of the holding corporation to business partners or whoever he wishes... (...) The depth of the recursion is beyond comprehension. (...)
These networks of ownership, and the disposable corporations designed to link institutions together, is but one aspect a the global system which serves to instantiate the infinity of infinities which comprise the World. Similar organizational principles are at work in the world of foundations, think tanks, charities.
(...) To say the World does not exist, this is the real truth. To say that it does refers to this organizational hydra I’m describing, as it's only by means of this structure and this approach to organizational design that the infinity of infinities is realized. Not as conceptual totality, but a disfigurement of reality. In the World order of Neo-Liberalism, which is constructed so as to enforce and manifest the fractal dynamics of infinitely compounding possible combinations, we exist only so far as we’re conditioned by these dynamics. We exist only across those dimensions of life and activity so far successfully subjected by the state, banking, insurance, commercial consumption, etc. We are infinitely dimensional beings, separated and disjointed into contortions of humanity. Souls divided and channeled into quantifiable domains of economic, political, ideological activity regulated by the Neo-Liberal world hydra. And this is something I’m sure many people certainly already know. (...)
16/10/2021
VIDEO: Big Phrama - Arthur Sackler
"In 2012, the use of opioids reached its peak in the United States with 255 million prescriptions written that year- or 81 for every 100 Americans. Much of the blame for the widespread abuse of opioids is often attributed to the Sackler family, owners of Purdue Pharma, who made billions of dollars from the widely prescribed opioid Oxycontin. Which, despite being dangerously addictive, was easy to get hold of because the Sacklers bought off doctors and aggressively marketed the drug almost as a cure-all.
However, the story of how the Sacklers contributed to the opioid crisis begins long before Purdue Pharma started making OxyContin. Here, I'm looking at the story of Arthur Sackler, the man who shaped the future of the entire pharmaceutical advertising industry and set the stage for what was to come many years later.
Much of the information about Arthur Sackler is from the book "Empire of Pain: The Secret History of the Sackler Dynasty" by Patrick Radden Keefe. It's a good read if you're interested in this story."