22/01/2019

Propagande

Voilà quelques tentatives graphiques autour de propagande old school et autour des Gilets Jaunes. Des détournements basés sur de la vielle iconographie communiste, chinoise et russe, et sur l'illustration d'une position bonne pour le dos... Le reste est plus simple. Les slogans font partie des bons selon moi. 






18/01/2019

Playlist #WEEK03/19 - 'MixTape'


Mélange des genres cette semaine après avoir lamentablement zappé la précédente. Je manque de temps pour compiler de manière thématique donc ce sera mes trouvailles et retrouvailles entre la fin 2018 et cette semaine. Bonne pêche si je puis me permettre :D 

Vous pouvez aussi suivre mes découvertes au fur à mesure sur The Black Pool

1. Ennio Morricone - Intervallo Li
2. Baris Manço - Gönül Dagi
3. Forum 1985 - ?
4. A tribe Called Quest - Find A Way
5. Person Of Interest - Still
6. Lapti - Natalintro
7. King Krule - Logos
8. Glen Gray & His Casa Loma Orchestra - Girls Of My Dreams
9. Albert Préjean - La Crise Est Finie
10. Jacques Tati - Mon Oncle OST
11. Indian Wells - In The Streets


08/01/2019

Lordon - Les forcenés



 

Je me suis permis de tailler dans le dernier texte de Frédéric Lordon, Les forcenés, publier le 8 janvier 2019. Ici ça n'est qu'une succession d'extrait, et même si je ne crois pas avoir trahi son propos, il s'agit d'un 'résumé' partial. Je vous invite donc à en faire la lecture complète sur son blog.  

« (...) Quel type de rapport Benjamin Griveaux entretient-il avec la réalité quand il se prévaut d’une « envie de changement des Français », en tout cas d’une envie du type de celle qui appellerait sa réponse à lui ? Et, accessoirement, pourquoi ne se trouve-t-il pas un média pour le lui faire remarquer clairement ? (...) C’est donc avec des profils de ce genre qu’il faudrait aller jouer au « grand débat », et avec lesquels la « presse démocratique » appelle elle aussi à aller « parler », puisque « parler », c’est la « démocratie ». 

(...) Pour tout dire, on sait bien qu’aucun argument ni aucune logique n’auront plus la moindre prise sur ces esprits. Tout autant que ce gouvernement, la presse mainstream qui fait bloc avec lui a quitté le réel. Départ qui hésite entre les formes du grotesque et celles du refuge dans les principes supérieurs, crécelles à tourner quand, le dos au mur, on n’a plus rien à dire. 

(...) Alors dans une crise d’écholalie qui sent les paniques terminales, il ne dit plus, en boucle et en désordre, que « république », « les institutions », « démocratie » et « liberté de la presse ». Mais il y a belle lurette que « la démocratie », dans ces bouches, n’est qu’un mot ectoplasme, comme « presse libre », et ça n’est certainement pas un hasard que les deux se serrent l’un contre l’autre pour tenter de se sauver solidairement — la « démocratie » du capital accrochée à la « presse libre » du capital (ou à celle de l’État du capital).

(...) Depuis trente ans en effet, la structure institutionnelle d’ensemble, dont les médias sont un élément décisif, n’a pas cessé d’organiser la cécité, la surdité et la tranquillité des puissants — dont Griveaux est le produit achevé, la forme pure : « à l’écoute », il « entend » qu’il faut accélérer, et puis s’étonne de se retrouver avec une porte cochère sur les bras. Or depuis 1995 jusqu’à aujourd’hui, en passant par Le Pen en 2002, le TCE de 2005, le Brexit, Trump, etc., les médias dominants se sont scrupuleusement tenus à leur tâche de gardiennage qui consistait à renvoyer toute manifestation de mécontentement à l’irrationalité et toute demande d’alternative à l’irresponsabilité, pour placer la continuité gouvernementale néolibérale hors d’atteinte. Quand tous les médiateurs, médiatiques et syndicaux, ont cessé depuis trois décennies de médiatiser quoi que ce soit, quand le jeu ordinaire des institutions ne produit plus que du Griveaux, et que sa manière très spéciale « d’écouter » est bénie, au moins par omission, par la corporation éditorialiste, il ne faut pas s’étonner qu’ayant parlé si longtemps dans le vide et à bout de souffrances, le peuple n’ait plus d’autre solution sous la main que de prendre la rue et d’enfoncer les portes pour se faire entendre une bonne fois (...), toute manifestation « citoyenne » et « pacifique » (étant) vouée à la nullité dans le système de la surdité institutionnelle organisée (...) alors (que) la corporation campera sur ses équations pour débiles légers : violence = mal incompréhensible, en fait même inconcevable.

(...) Répéter jusqu’à la nausée « casseurs », ne montrer que la violence des manifestants, occulter systématiquement celles de la police, c’est infâme. (...) Il apparaît donc que la « presse démocratique » se moque absolument des atteintes réelles à la démocratie. Traquant la fake news jusqu’à l’écœurement, sans d’ailleurs jamais qualifier comme telles toutes celles qui viennent de l’intérieur de son propre système, elle est devenue l’institution centrale de la fake democracy. (...) »

08/01/2019

Violences Policières - David Dufresne

Un grand merci à David Dufresne, ce journaliste et documentariste qui depuis les premiers jours de mobilisation des Gilets Jaunes, répertorie les vidéos des violences policières et les signale au compte Twitter du Ministère de l'Intérieur. L'idée n'est évidement pas que l'occupant de la Place Beauvau ou un membre de son personnel s'en saisisse, ça n'arrivera pas. Nan, l'idée c'est la collecte et comme toute collection, elle brille au moins pour moitié par sa taille. 248 éléments à l'heure où j'écris, après un mois et demi. Le portrait dressé est des plus sombre, vous pouvez en voir l'intégralité sur le compte Twitter de Dufresne. Il détaille aussi sur son blog sa démarche et l'écho qu'elle reçoit.

Il était l'invité du Média pour parler de son travail de collecte et des conditions actuelles du maintient de l'ordre. L'entretien vidéo est juste en dessous, mais j'en ai extrait deux citations qui m'ont parlé parce que j'y pensais depuis quelques jours. C'est en fait deux constats.  

Extrait 1 : (17:56)
"La réponse doit être politique. Il y a un truc assez dégueulasse à envoyer tous les samedis les gendarmes mobiles, les CRS et même les BAC se cogner les manifestants, parce que la réponse ne sera pas dans la répression. Les causes du désordre ne seront pas réglées par l’ordre. C’est absolument incroyable de ne pas comprendre d’un point de vue politique où on en est, c’est à dire que l’injustice sociale crée ces évènements."

Extrait 2 : (31:32)
"Quand nous votons, nous accordons à l’élu, au président, la violence légitime. Nous lui disons en fait en votant : « Ok, l’Etat a la violence légitime ». La moindre des choses à demander à l’état c’est d’être à la hauteur de cette violence légitime, d’être à la hauteur de sa responsabilité. Entre les deux boxeurs (ici et là), il y en a un qui est identifié et la justice a tout de suite ouvert une enquête. La justice, on va dire, fait son travail de justice. Ce qui est insupportable en ce moment, depuis un mois et demi, c’est que la justice ne fait son travail que dans un sens. Les médias de masse ne font quasiment leur travail que dans un sens. Tout ça, toute cette crispation ajoute de la violence à la violence. Une violence de justice, une violence médiatique, et les déclarations d’Emmanuel Macron (...) avec un déni absolu des victimes des violences policières.""(NDLR : Dans les médias de masse) le message global est unilatéral et univoque. Or, cette façon de travailler, cette façon de diriger le débat empêche la compréhension. On ne veut pas voir qu’il y a des milliers de blessés, qu’il y a des dizaines de gens qui ont perdu œil, mains, etc.. Ca n’était jamais arrivé ! Pourquoi ce fait là est occulté ? Alors que vous avez des sociologues de la police comme Olivier Fillieule, comme Fabien Jobard, comme Sébastien Roché, qui travaillent ces questions là depuis des années, qui font des tribunes dans Le Monde, qui expliquent comment en Europe, la désescalade est l’alpha et l’oméga des forces de l’ordre sauf en France. En France on est aujourd’hui dans une escalade. Donc le travail des confrères (NDLR: journalistes) à part quelques uns, il est nul. Nul au sens qu’il n’existe pas."

Vous pouvez aussi approfondir le sujet des violences policières en France avec ce chouette dossier de Paris-Lutte.info, et comprendre le traitement médiatique de cette violence dans le mouvement actuel avec cette analyse d'Acrimed

Je vous laisse sur une parenthèse : (5339 gardes à vue, +/- 150 incarcérations et plus 2000 blessés depuis le 17 novembre en France. C'est une mauvaise source et la comparaison n'apporte rien, mais le wiki des évènements de Gezi Park à Istanbul en 2013 indique "au moins 4900 arrestations" avec près de 200 incarcération. Il n'y a plus que le nombre des blessés et des morts qui nous sépare réellement de la répression d'Erdogan : 8163 et 22. Dépassera, dépassera pas?)

03/01/2019

Playlist #WEEK01/19 - 'Flying Lotus'


On commence l'année avec un best-of et pas des moindres : Flying Lotus. J'ai forcément dû déjà en parler ici car Steven Ellison de son vrai nom est un monument de la musique du 21ème siècle.  

C'est l'un des pères de la scène beats de Los Angeles qui (re)naît à partir de la fin des années 2000. C'est le créateur et patron du label Brainfeeder, en partie à l'origine d'un renouveau dans le jazz comme dans l'electro et le hip hop. Sans y être résident, il a été l'un des piliers des soirées Low End Theory qui ont rythmé pendant des années la scène de LA. Il travaille depuis 2006 sur les bandes son d'Adult Swim. Il a eu sa propre radio dans GTA 5. C'est l'auteur des exceptionnelles compil' Lovers Melt en trois parties ici, ici, et , véritables pépites en 'funk/vieillerie' massif collectées aux quatre coins du monde pour Self-titled Mag. Il a notamment collaboré avec Tom York, Thundercat, Mr. Oizo, Erykah Badu, ou Kendrick Lamar, et a créé certains morceaux de la BO des courts-métrages Blade Runner. Il s'est aussi essayé au rap avec un certain succès sous l'alias Captain Murphy, et réalise même des films, mais ils sont un peu trop barrés pour moi. Pour les plus curieux, sachez également que sa grande tante n'est autre que la pianiste de jazz Alice Coltrane, épouse du saxophoniste révolutionnaire John Coltrane. Bref, si vous ne connaissait pas encore Flying Lotus, c'est l'occasion.

Je m'épargne la liste des titres, elle déroule en cliquant à gauche dans le lecteur ;)



03/01/2019

Vaneigem et Gilets Jaunes

Raoul Vaneigem est un auteur, militant, philosophe, et l'un des mes situationnistes préférés. Il a récemment répondu aux questions du Nouveau Magazine Littéraire et a communiqué l'entretien à des proches via les réseaux. J'ai mis la dessus ici. Il y est notamment question des Gilets Jaunes. Le voici donc.  

LNML : Dans Contribution à l’émergence de territoires libérés de l’emprise étatique et marchande, vous écrivez que « préférer le mal d’aujourd’hui à ce qui demain sera pire nous empêche de nous lever. » Pourtant les gilets jaunes se sont levés, et justement pour préserver leur place dans cette civilisation du consumérisme, et de la voiture reine, que vous condamnez.

RV : Il n'a pas dû vous échapper que le propos de mon livre est principalement de secouer la résignation, l'indifférence et l'apathie qui jusqu'à ce jour ont toléré que la désertification de la terre et de la vie soit froidement programmée et imposée, avec un cynisme croissant, aux dépens des populations du globe. Qu'une grande explosion de colère éclate soudain, inopinément, avec les mobiles dont l'apparence seule est futile, me procure donc une grande satisfaction. Ils se sont levés pour préserver leur place, dites-vous ? Quelle place ? Ils n'ont pas de place dans ce beau monde affairiste qui les exploite comme consommateurs télécommandés, comme producteurs de biens qu'ils doivent payer, comme fournisseurs, bureaucratiquement contrôlés, de taxes et d'impôts qui vont renflouer les malversations bancaires. Certes, le grand cri du « ya basta ! », du « il y en a marre ! » peut retomber, tourner court. La servitude volontaire a maintes fois connu des révoltes sans lendemain. Mais même si la colère des gilets jaunes stagne et reflue, une grande vague véritablement populaire - et non pas populiste - s'est élevée et a prouvé que rien ne résiste aux élans de la vie.

LNML : Les gilets jaunes sont-ils le nouveau nom de cette classe soumise à « une harassante corvée dont la rétribution salariale sert principalement à investir dans l’achat de marchandise » ?

RV : Ce n'est pas une classe, c'est un mouvement hétéroclite, une nébuleuse où des politisés de toutes les couleurs se mêlent à celles et à ceux qui ont banni la politique de leurs préoccupations. Le caractère global de la colère empêche les traditionnels tribuns du peuple de récupérer et de manipuler le troupeau. Car ici, il n'y a pas, comme d'habitude, un troupeau qui bêle en suivant son boucher. Il y a des individus qui réfléchissent sur les conditions de plus en plus précaires de leur existence quotidienne. Il y a une intelligence des êtres et un refus du sort indigne qui leur est fait. La lucidité se cherche à tâtons, frayant sa voie dans les incertitudes. Que le pouvoir et ses larbins médiatiques prennent les insurgés pour des imbéciles, voilà qui va démontrer à quel point est débile et vulnérable ce capitalisme dont on ne cesse de nous répéter qu'il est inéluctable et invincible.

LNML : A l’idée qu’ « abrutis par un luxe de pacotille, les futurs naufragés s‘ébattent sur le pont tandis que le bateau coule » ils rétorquent « vous vous préoccupez de la fin du monde, nous nous inquiétons de la fin du mois. » Que leur répondre ?

RV : En s'inquiétant de la fin du mois, il n'est personne, en dehors des affairistes qui nous gouvernent, qui ne se soucie du même coup non de la fin du monde mais de la fin d'un monde dont nous ne voulons plus ; qui ne se soucie du sort que nous réserve à nous et aux enfants un monde livré à la barbarie du « calcul égoïste. » Et ça ce n'est pas une pensée métaphysique, c'est une pensée qui se formule entre les taxes à acquitter, le travail à prester, les contraintes administratives, les mensonges de l'information et « l'abrutissement par un luxe de pacotille » sciemment entretenu par les fabricants d'opinions qui crétinisent les gens. Un sursaut d'intelligence arrive aujourd'hui comme un souffle d'air frais dans l'air confiné des égouts, où la dictature de l'argent nous entraîne à chaque instant.

LNML : Les gilets jaunes sont-ils un exemple de ce prolétariat qui « a régressé à son ancien statut de plèbe » ? Victime d’un capitalisme financier qui a dégradé « sa conscience humaine et sa conscience de classe » elle ne fait plus la révolution elle se révolte.

RV : Oui, c'est l'illustration même de cette régression. Mais, comme je l'ai écrit, la conscience prolétarienne qui a jadis arraché ses acquis sociaux à l’État n'a été qu'une forme historique de la conscience humaine. Celle-ci renaît sous nos yeux, ranimant la solidarité, la générosité, l'hospitalité, la beauté, la poésie, toutes ces valeurs aujourd'hui étouffées par l'efficacité rentable.

LNML : Peut-on encore, lorsqu’on appartient aux classes moyennes inférieures excentrées (travail peu rémunérateur, obligation d’utiliser sa voiture pour tous ses déplacements, pavillons à rembourser ou loyer à payer…), reconquérir « l’autogestion du quotidien. »

RV : Cessez de rabaisser les revendications au niveau du panier de la ménagère ! Vous voyez bien qu'elles sont globales, ces revendications. Elles viennent de partout, des retraités, des lycéens, des agriculteurs, des conducteurs dont la voiture sert plus à aller au boulot qu'à partir se dorer sur un yacht, de toutes ces femmes et de tous ces hommes, de ces anonymes qui s'aperçoivent qu'ils existent, qu'ils veulent vivre et qui en ont assez d'être méprisés par une République du chiffres d'affaires.

LNML : Vous évoquez un État « réduit à sa simple fonction répressive ». Est-ce celui dont on voit le visage en France aujourd’hui ?

RV : Ce n'est pas un problème national mais international. Je ne sais quel est le visage de la France ni si la France a un visage mais la réalité que recouvre cette représentation fictive est celle d'hommes et de femmes corvéables à merci, de millions de personnes inféodées à une démocratie totalitaire qui les traite comme des marchandises.

LNML : La lutte des gilets jaunes et celles des forces que vous saluez dans votre livre (Zadistes, féministes, militants écologistes… ) peuvent-elle converger ? Ou s’opposent-elles par essence.

RV : Elles ne s'opposent ni ne convergent. Nous sommes entrés dans une période critique où la moindre contestation particulière s'articule sur un ensemble de revendications globales. Le plant de tomates est plus important que les bottes militaires et étatistes qui viennent l'écraser – comme à Notre-Dame des Landes. Les dirigeants politiques et ceux qui se poussent au portillon pour les remplacer pensent le contraire, comme ils pensent que taxer le carburant de ceux à qui l'on a rendu indispensable l'usage de la voiture et de l'essence dispense de toucher aux bénéfices pharamineux de Total et consort. Les Zones à défendre (Zad) ne se bornent pas à combattre les nuisances que les multinationales implantent au mépris des habitants de la terre ; elles sont le lieu où l'expérience de nouvelles formes de sociétés fait ses premiers pas. « Tout est possible ! » tel est aussi le message des gilets jaunes. Tout est possible, même les assemblées d'autogestion au milieu des carrefours, dans les villages, dans les quartiers.

02/01/2019

Space 2019 - Le retour de la métaphysique



Chaque année, chaque nombre, sonne davantage comme une fiction. Si vous ne le saviez pas, sachez que certains de nos univers de fiction favoris débutent ici, comme Blade Runner ou Akira. Ca fait des années qu'on espère ne jamais se réveiller un matin dans de pareils cauchemars et pourtant, aujourd'hui il faudrait être fou de ne pas voir qu'on y va, avec un peu de retard, mais à bon train. 

Certes, nous manquons de temps. Mais il semblerait bien que nous ayons maintenant une opportunité, un mouvement, une situation, un évènement, qui puisse nous dévier de la course vers notre perte. 

Je nous souhaite de parvenir à reformer la ligne, à serrer les rangs, à faire à nouveau bloque, et à balayer le sort comme les forces de l'ennemi. 

Puisque nous ne savons pas ce vers quoi nous irons, je nous souhaite de parvenir à faire le deuil des recettes et des programmes. Je nous souhaite de parvenir à retrouver la source inexpliquée qui nous pousse aujourd'hui, comme tant d'autres avant nous, à espérer et à nous lever. 

Je crois que je nous souhaite une année métaphysique. 

P.     

 
CAMARADES