Donc. C'est une critique issu du courant de la communisation (Des Nouvelles Du Front), à l'encontre des insurrectionalistes (Lundi Matin). C'est le genre de truc qui m'énerve en général. J'ai l'impression d'assister à une énième baston de chapelles. Mais la critique est fondée. Et même si j'ai beaucoup d'affinités avec "les amis de Julien Coupat", je pense qu'ils ne seront jamais assez nombreux et ce texte explique en partie pourquoi.
Pour le reste, c'est important d'apprendre de nos différences. Mais le texte est de 2011. J'espère que ces gens se sont parlé entre temps. Parce qu'on va avoir besoin de tout ce qui se trouve à gauche des partis, hors de l'échiquier, prêt à renverser la table. Et puis l'idée c'est de pour une fois faire une révolution un peu chacun comme on veut et pas comme la Bourgeoisie, nan?
Un homme qui avait passé sa vie à construire une cité utopique m'a dit :
"Il faut admettre que l'on ne sait pas comment _ _ _ _ _ _ _ _ _ va se faire. Tant qu'on croit qu'on sait, on est dans la cacophonie parce que chacun sait d'une manière différente. C'est important de se dire, on ne sait pas, alors on va chercher ensemble, on va explorer ensemble."
(Serendipity)
Commentaire sur l'insurrectionalisme
"C’est dans cette dynamique que nous sommes tous et toutes embarqués. Dynamique qui produit à l’intérieur des luttes un écart entre le fait d’agir comme classe et le fait que cette « agir comme classe » reproduit les conditions présentes de l’exploitation. Mais pour les insurrectionalistes, cette dynamique exprime quelque chose de plus que la simple réalité actuelle de la lutte des classes. Le problème apparait quand cette dynamique s’autonomise du cours quotidien de la lutte et devient un mode d’emploi général détaché de toutes circonstances particulières, autrement dit la pratique insurrectionaliste se prend elle-même pour la dynamique de ce cycle de luttes au lieu d’en être une simple expression parmi d’autres. C’est finalement en raison de cette substitution que les insurrectionalistes sont en mesure de produire leur propre activité, celui où « un groupe de gens partage une maison et de plus publie des textes contre le système » et en parle comme si « cela serait la communisation en actes », ou encore la révolution immédiate dans laquelle la dynamique de ce cycle de lutte – le fait d’agir comme classe pour défendre sa reproduction et en même temps d’être contraint de remettre en cause et donc d’agir contre sa reproduction de classe – devient une alternative entre deux pratiques concurrentes : celle qui accepte et celle qui refuse la société comme contrainte. C’est donc à partir du choix de refuser la contrainte de se reproduire comme classe dans la société capitaliste que le courant insurrectionaliste exprime le contenu du cycle de lutte actuel mais sous une forme idéologique qui leur permettre d’exister comme groupe distinct du reste de la classe et se référant à sa propre pratique pour définir la révolution."
"Amer Simpson"
Le texte complet est là, perso je l'ai trouvé ici.