31/05/2011

Maintenance

Comme vous pouvez le voir, le blog est en phase de maintenance. Nous remettons actuellement la liste des documentaires à jour et on y incorpore un système de navigation archaïque... Tout cela devrait être prêt dans la nuit du 31 mai.

31/05/2011

DOCU : Let's make money

Les banques introduisent notre argent dans le circuit monétaire international, si bein que toute personnes ayant un compte bancaire participe, sans le savoir, au système financier mondial. A travers les témoignages des différents acteurs de ce système, le réalisateur nous révèle les dérives d'une économie sans garde-fou : paradis fiscaux, chantage économique, investissements fictifs, etc. Ce film impressionnant montre les dérives du système libéral et des conséquences humaines, démographiques et écologiques.
(www.premiere.fr)


De Erwin Wagenhofer













31/05/2011

DOCU : LES DISSIMULATEURS, révélations sur les circuits de l'argent invisible

"Il existe dans le monde trois sociétés, créées par et pour les banques et sous leur seul contrôle, par où passent maintenant toutes les transactions internationales concernant les devises et les valeurs mobilières. Le film décrit en détail le fonctionnement de l’une de ces sociétés et apporte la démonstration de la traçabilité et de l’archivage à long terme des opérations financières. Toute une argumentation concernant la non faisabilité de la taxe Tobin se trouve de ce fait balayée. Les auteurs montrent aussi comment ce système peut être utilisé pour des opérations à grande échelle de blanchiment et autres pratiques criminelles, ce qui peut déboucher sur de nouveaux moyens de les combattre."
(http://yonne.lautre.net)

De Denis Robert et Pascal Lorent




31/05/2011

DOCU : L'AFFAIRE CLEARSTREAM racontée à un ouvrier de chez Daewoo

"Ce documentaire raconte, entre autres, comment le capitalisme financier se sert d'outils comme la chambre de compensation Clearstream pour fermer des usines. Il raconte aussi comment le Luxembourg, État européen, fermerait les yeux sur ces pratiques, les encouragerait même."
(www.wikipedia.com)

De Denis robert et Pascal Lorent



31/05/2011

DOCU : PARADIS FISCAUX, la grande évasion

"Un documentaire qui explique le fonctionnement et le rôle des 73 paradis fiscaux mondiaux dans la faillite des pays occidentaux. Le monde n'a jamais porté autant de richesses. La vente de produits de luxe bat tous les records, le nombre de milliardaires augmente sans cesse... Pourtant les caisses des États sont désespérément vides. Où est donc passé l'argent public ? Des Caraïbes à Jersey en passant par le Ghana, Frédéric Brunnquell a mené l'enquête sur cette "Grande évasion" et découvert le pot au rose: alors que l'ONU réclame 50 milliards pour éradiquer la pauvreté, plus de 10 000 milliards de dollars sommeillent à l'abri des regards dans les paradis fiscaux. Mais au fait, c'est quoi au juste un paradis fiscal ?"
(http://www.managers-africains.com)

De Frédéric Brunnquell

Paradis fiscaux, la grande évasion part 1 - wideo
Excellent documentaire passé trés tard sur france 2

31/05/2011

DOCU : The Corporation

"Ce documentaire montre l'évolution des "Société Anonymes" (appelées Corporations) aux USA, reprenant leur histoire depuis apparition avec la Révolution Industrielle où elles étaient conçues pour répondre au bien public mais furent détournées de cet objectif par la recherche du profit. "De même que le requin est une machine à tuer, la Corporation est une machine à faire de l'argent." A l'issue de la Guerre de Sécession, la Constitution des États-Unis est amendée pour accorder aux noirs les mêmes droits qu'aux blancs. Quelques années plus tard des avocats d'affaire revendiquent et obtiennent que les Corporations, « personnes morales », bénéficient des mêmes droits que les personnes physiques. L'évidence qu'on ne peut mettre une « personne morale » en prison n'est pas admise pour refuser ces droits. Mais puisque le droit américain reconnaît ces institutions comme étant des « personnes », pourquoi ne pourrait-on pas appliquer une grille d'analyse de syndromes psychiatriques (DSM-IV) sur ces « personnes morales » ? C'est ce qu'on fait les auteurs pour aboutir à diagnostiquer que les Corporation ont le comportement de psychopathes dangereux !" (www.wikipedia.com)

De Mark Achbar et Jennifer Abbott, écrit par Joel Bakan



ou

http://video.google.com/videoplay?docid=-1228437881529561667

puis

http://video.google.com/videoplay?docid=-7310636953754188862&emb=1&hl=fr

31/05/2011

DOCU : The Fourth World War

"La 4ème guerre mondiale" (titre original: "The Fourth World War") est un film qui retrace les luttes menées ici et là, à travers le globe. C'est des images de rebellions guidées par des peuples qui ont osé dire non à la dictacture des Puissants. Pourquoi la 4ème guerre mondiale ? Parce-qu'on part de l'hypothèse que la Guerre Froide menée par les Etats-Unis contre l'ex-URSS était la 3ème... Mais à la différence des 3 autres, et comme expliqué au début du film, cette guerre là est "une guerre sans champs de bataille, une guerre sans ennemi, une guerre en tous lieux, mille guerres civiles, une guerre sans fin". http://rienvaplus.centerblog.net/1896720-La-4eme-guerre-mondiale

De Rick Rowley

31/05/2011

DOCU : PRET A JETER

Un produit usé = un produit vendu ! Tourné aux quatre coins du monde, ce film enquête sur l’obsolescence programmée, concept vieux comme l’industrie mais toujours vivace. Une démonstration aussi implacable qu’éclairante. Dans les pays occidentaux, on peste contre des produits bas de gamme qu’il faut remplacer sans arrêt. Tandis qu’au Ghana, on s’exaspère de ces déchets informatiques qui arrivent par conteneurs. Ce modèle de croissance aberrant qui pousse à produire et à jeter toujours plus ne date pas d’hier. Dès les années 1920, un concept redoutable a été mis au point : l’obsolescence programmée. « Un produit qui ne s’use pas est une tragédie pour les affaires« , lisait-on en 1928 dans une revue spécialisée. Peu à peu, on contraint les ingénieurs à créer des produits qui s’usent plus vite pour accroître la demande des consommateurs. « À l’époque, le développement durable n’était pas au centre des préoccupations« , rappelle Warner Philips, arrière-petit-fils des fondateurs de la marque du même nom. Mais alors que les ressources de la planète s’épuisent, rien n’a changé. « La logique est croître pour croître« , note Serge Latouche, professeur émérite d’économie à l’université de Paris 11. Tournée en France, en Allemagne, en Espagne, au Ghana et aux États-Unis, nourrie de nombreuses archives et interviews, avec, pour fil conducteur, le test d’une imprimante récalcitrante, cette démonstration minutieuse débusque les avatars de l’obsolescence programmée et leurs répercussions. Elle esquisse aussi d’autres modèles économiques : de la décroissance, prônée par Serge Latouche, à une industrie qui produirait et recyclerait à l’infini, à l’image de la nature. Une investigation passionnante, qui, l’exaspération une fois passée, amorce la réflexion.
(http://videos.arte.tv/fr/videos/pret_a_jeter-3700234.html)

De Arte France??



Et si jamais ca ne marche plus :
http://rutube.ru/tracks/4276262.html?v=5d22fc17050fa3ea9d9c9b86cbea4b19

31/05/2011

DOCU : 90 Minutes : Attentats de Paris : On pouvait les empêcher

"Il s’agit certainement du plus gros coup réalisé à ce jour par 90 minutes, le magazine de la cellule d’investigation de Canal +. Au terme d’une enquête remarquable, précise, complète et extrêmement fouillée, Jean-Baptiste Rivoire et Romain Icard sont en effet parvenus à apporter pour la première fois les preuves de l’implication de la sécurité militaire algérienne dans la préparation des attentats qui frappèrent Paris en 1995. Point de départ de cette enquête, la personnalité aujourd’hui controversée de Djamel Zitouni. A l’époque des attentats, il ne fait aucun doute que Zitouni, le chef du Groupe islamique armé (GIA), est un dangereux islamiste en lutte ouverte contre le pouvoir algérien et la France. Il est, clament alors tous les journaux, le commanditaire du détournement de l’Airbus d’Air France qui assure la liaison Alger-Marseille, ainsi que celui des attentats qui ont ensanglanté la capitale durant l’été 1995. L’ennemi c’est donc Zitouni et, dans son sillage, les intégristes algériens de tout poil."
(www.dailymotion.com/user/CatusJack)

De Jean-Baptiste Rivoire et Romain Icard





31/05/2011

DOCU : The Power of Nightmare : The Rise of the Politics of Fear

"Le Pouvoir des Cauchemars : la montée de la politique de la peur" est un documentaire produit par la BBC qui s’applique à démontrer qu’Al-Qaida n’existe pas et que l’idée d’une menace terroriste globale « est un fantasme qui a été exagéré et déformé par les hommes politiques. C’est une sombre illusion qui s’est répandue sans être débattue auprès des gouvernements du monde entier, des services de sécurité et des médias internationaux ». Réalisé par Adam Curtis, qui est reconnu comme étant le meilleur documentariste en Grande Bretagne, « Le Pouvoir des Cauchemars » explique comment et pourquoi le fantasme Al-Qaida fut créé, qui en bénéficie, et pourquoi il résiste si bien à l’épreuve du temps. Il a reçu plusieurs prix et fut présenté « hors compétition » au festival de Cannes 2005. Dans sa version intégrale, « Le Pouvoir des Cauchemars » dure près de 3 heures et remonte aux origines de l'islamisme et du néo-conservatisme. Il fut initialement diffusé sur BBC2 en octobre 2004, découpé en une série de 3 épisodes."
(www.dailymotion.com/ReOpen911)

De Adam Curtis



31/05/2011

DOCU : FOOD, INC.

"FOOD, INC. décortique et analyse les rouages d’une industrie qui influence chaque jour notre environnement et notre santé. Des immenses champs de maïs aux rayons colorés des supermarchés, en passant par des abattoirs insalubres, un journaliste mène l’enquête pour savoir d’où viennent les produits que nous consommons tous les jours. Derrière l’image de « produits fermiers », il découvre avec beaucoup de difficultés ce que les lobbys agro-alimentaires tentent de cacher : les vraies conditions d’élevage et d’abattage de nos viandes et volailles. Grâce aux interventions d’experts comme l’auteur de FAST FOOD NATION, cette investigation illustre les dessous d’une industrie qui sacrifie les notions de qualité et de santé pour des considérations de rendement et de profit." (www.foodinc-lefilm.com)

De Robert Kenner, Elise Pearlstein et Kim Roberts

http://rutube.ru/tracks/3785254.html?v=c81662081287c0c0416f64aa4e2bf1d8

ou là

http://www.tudou.com/programs/view/5rakrMlDCUs/

31/05/2011

DOCU : Le monde selon Monsanto

"Implantée dans quarante-six pays, Monsanto est devenue le leader mondial des OGM, mais aussi l'une des entreprises les plus controversées de l'histoire industrielle avec la production de PCB (pyralène), d'herbicides dévastateurs (comme l'agent orange pendant la guerre du Viêt-nam) ou de l'hormone de croissance bovine (interdite en Europe). Depuis sa création en 1901, la firme a accumulé les procès en raison de la toxicité de ses produits, mais se présente aujourd'hui comme une entreprise des " sciences de la vie ", convertie aux vertus du développement durable. Grâce à la commercialisation de semences transgéniques, elle prétend vouloir faire reculer les limites des écosystèmes pour le bien de l'humanité. Qu'en est-il exactement ? Quels sont les objectifs de cette entreprise qui, après avoir longtemps négligé les impacts écologiques et humains de ses activités, s'intéresse tout à coup au problème de la faim dans le monde au point de se donner des allures d'organisation humanitaire ?" (www.amazon.fr)

De Marie-Monique Robin

31/05/2011

WE FEED THE WORLD : Le marché de la faim

"Avec We Feed the World, le documentariste Erwin Wagenhofer propose aux spectateurs un regard sur l'agriculture mondiale moderne. En passant par la Roumanie, l'Autriche, le Brésil, la France et l'Espagne, son enquête se focalise sur la manière dont est fabriqué ce qui arrive dans notre assiette. Il montre que la domination du Nord sur le Sud est prégnante. Comment est-il possible qu'en Afrique on achète des produits européens ou asiatiques comme le poulet thaïlandais ? Le réalisateur présente une face peu connue de la mondialisation : en achetant un poulet industriel on contribue au défrichement de l'Amazonie car le Brésil déforeste pour cultiver le soja qui sert à nourrir les volailles élevées en batterie (90% de la production de soja du Brésil est exporté). Le documentaire souligne également la différence entre industrie agroalimentaire et petite exploitation. We Feed the World adopte un style « coup de poing » visant à éveiller les consciences." (www.wikipedia.com)

De Erwin Wagenhofer

31/05/2011

L'EMBALLAGE QUI TUE

Il n’y a pas que les bébés ou les femmes enceintes qui risquent d’être contaminés par des substances chimiques inquiétantes comme les phtalates, chacun de nous est concerné selon l’importance de la nourriture trop emballée qu’il consomme. Les conserves mais aussi le riz en sachet, le carton recyclé…. le mal se niche partout. À l’heure où les produits “longue conservation” sont de plus en plus prisés, les clients ne soupçonnent pas l’existence de substances dangereuses dans les emballages hermétiques et dans les aliments avec lesquels ils sont en contact. C’est le cas du Bisphénol A, que l’on trouve dans les contenants en plastique rigide et qui peut provoquer des maladies cardiaques ou affaiblir le système immunitaire. Même risque avec les phtalates utilisés pour plastifier les matériaux servant au conditionnement. Agissant comme des hormones, ils peuvent entraîner la stérilité chez les hommes. Nombre de produits figurent sur la liste des substances interdites par l’Union européenne mais comme celle-ci importe massivement des produits venus d’Asie, où les réglementations ne sont guère restrictives…"
Source:http://cftchus.blogvie.com/2010/07/28/%C2%AB-lemballage-qui-tue-%C2%BB-excellent-documentaire-darte/ 

De Inge Altemeier, Reinhard Hornung



31/05/2011

MALES EN PÉRIL

Féminisation de la nature d’un côté, diminution du nombre de spermatozoïdes chez l’homme de l’autre. Des événements bizarres et inquiétants entre lesquels personne, pendant longtemps, n’avait pensé ou osé établir un lien. Et si toutes ces observations avaient une origine commune? C’est l’hypothèse audacieuse de nombreux scientifiques tant aux États-Unis qu’en Europe. Ils sont persuadés que certains facteurs environnementaux sont responsables de ces pathologies et de ces malformations. Au banc des accusés, de nombreuses molécules mises sur le marché par l’industrie chimique : PCB, DDT, retardateurs de flamme, phtalates, pesticides… Liste non exhaustive de composés chimiques qui agissent sur le système hormonal (on les désigne sous le terme un peu barbare de « perturbateurs endocriniens ») et qui provoqueraient ainsi une féminisation du monde… La gravité des faits rapportés impose que l’on s’y intéresse de très près car la fertilité, et donc l’avenir de l’humanité est en jeu… Si ces scientifiques ont raison, ce sont des pans entiers de notre mode de consommation qu’il faudra repenser. Un véritable défi face au puissant lobbying industriel, un débat qui se déplace sur le terrain politique.
(www.arte.tv)

De Sylvie Gilman, Thierry de Lestrade





31/05/2011

THE ISREALI LOBBY : The influence of AIPAC on US Foreign Policy

"Depuis plusieurs décennies, la pièce maîtresse de la politique moyen-orientale des Etats-Unis a été le soutien à Israël : ils prennent son parti dans les négociations de paix et, chaque année, Israël continue de recevoir trois milliards de dollars d'aide américaine. Pourquoi ce soutien aussi considérable et aussi constant ? Telle est la question à laquelle entendent répondre John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt, deux universitaires américains réputés. Dans ce livre extrêmement documenté, ils démontrent que ce soutien ne peut s'expliquer par des intérêts stratégiques communs ni par des impératifs moraux. Et qu'il est surtout dû à l'influence d'un lobby qui travaille activement à l'orientation de la politique étrangère américaine dans un sens pro-israélien, qui exerce des pressions efficaces sur le Congrès, les présidents et leur administration et qui jouit d'une influence considérable sur l'université et les médias. Ce lobby a ainsi joué un rôle clé dans la politique américaine au Moyen-Orient sous l'administration Bush au nom de la "lutte contre le terrorisme". John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt montrent que cette politique n'était ni dans l'intérêt national des Etats-Unis ni dans celui d'Israël sur le long terme. Ils ouvrent un débat nécessaire pour l'avenir de la paix dans cette région du monde."
(Ceci est le synopsis du livre sur lequel est basé le documentaire.)
(www.amazon.fr)

De John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt

31/05/2011

JESUS CAMP

"Les familles que vous verrez dans le film représentent une force électorale influente qui fait de plus en plus entendre sa voix dans la vie culturelle et politique américaine. Elles préparent non seulement le retour de Jésus, mais elles s'apprêtent également à "reprendre le pouvoir en Amérique au nom du Christ", entraînant avec elles leurs enfants. Des enfants qui attendent de recevoir la parole divine, et s'agitent, en transes, comme possédés, quand l'Esprit-Saint parle en eux ; des mômes qui maudissent Harry Potter - parce qu'un héros sorcier est une chose sacrilège ; des gamins qui vénèrent le leader de leur pays, et embrassent son effigie en carton..." (www.allocine.fr)

De Heidi Ewing et Rachel Grady

31/05/2011

DEFAMATION

"Dans son dernier documentaire "Defamation", diffamation en français, Yoav Shamir brocarde avec beaucoup d'ironie, voire même une certaine fermetéle sentiment de victimisation et l'obsession de l'antisémitisme en Israël. Le réalisateur estime notamment que l'État hébreu est prisonnier de son identification permanente avec la Shoah. Un point de vue partagé par de nombreux artistes et intellectuels israéliens - ils estiment qu'il est grand temps qu'Israël prenne de la distance avec son passé. L'ex-député travailliste, Avraham Burg, considère ainsi que l'antisémitisme est un phénomène universel, global et qu'Israël ne doit pas revendiquer une spécificité en la matière. Dans les milieux plus conservateurs, en revanche, le documentaire a suscité un véritable tollé et n'en finit pas de défrayer la chronique." (www.arte.tv)

De Yoav Shamir

31/05/2011

OIL, SMOKE and MIRRORS : Pétrole et écrans de fumée

"Une analyse sérieuse et réaliste des questions qui nous concernent tous et qui cependant sont évacuées du discours politique ou médiatique : celles des contraintes énergétiques mondiales face à l´approche du pic pétrolier, auxquels nous ne pourrons pas nous soustraire. Pétrole et écrans de fumée dépeint le fonctionnement pervers des grandes puissances occidentales qui face à ces questions, tragiquement et pour des raisons diverses, se sont écartées des valeurs fondatrices de la Démocratie. Or les défis évoqués ne pourront être relevés, et les solutions trouvées et mises en œuvre, que si chaque citoyen décide d'y faire face et d´agir. Ainsi, au travers d'une série d'interviews extraordinairement éloquentes et bien documentées, Ronan DOYLE montre en particulier que les événements du 11 Septembre et la mise en place de la prétendue "guerre contre le terreur" peuvent être mieux compris dans le contexte plus large de l'imminence d'une crise pétrolière." (www.reopen911.info)

De Ronan Doyle

31/05/2011

IRAQ FOR SALE : The War Profiteers

"Le documentaire traite de l’action des sociétés américaines dans la guerre d’Iraq. Les entretiens avec les salariés et anciens salariés des sociétés comme Halliburton, CACI, et KBR suggèrent que le copinage avec le gouvernement est une constante pour ces entrepreneurs et qu’ils bénéficient d’une très grande liberté de manœuvre dans le soutien qu’ils apportent aux troupes américaines, tout en ne subissant qu’un contrôle très restreint. Les veuves de salariés tués expriment leur indignation de voir ces entreprises bien plus soucieuses de leurs profits que du bien-être et de la survie de leurs propres employés. En parallèle, des soldats montrent que la qualité des services fournis est inférieurs aux normes et en grave contradiction avec les profits générés." (D’après www.imdb.com)

De Robert Greenwald

31/05/2011

THE OIL FACTOR

"Vous pensez que la «guerre contre le terrorisme» est un combat contre des insurgés musulmans? Détrompez-vous ! Comme ce documentaire le démontre de manière convaincante, la guerre contre le terrorisme est une guerre pour l'or noire. La guerre contre le terrorisme n'est qu'un écran de fumée pour distraire l'opinion publique. Il s’agit d’occulter l'établissement d'une hégémonie militaire dans le Moyen-Orient qui vise à sécuriser les ressources pour la perpétuation de la civilisation américaine. Audrey Brohy regarde derrière les gros titres pour découvir le véritable moteur des guerres en cours en Irak et en Afghanistan." (D’après www.amazon.com)

De Gerard Ungerman et Audrey Brohy

31/05/2011

LE FABULEUX VOYAGE D'UN BARIL DE PÉTROLE

Un documentaire de Mouhcine El Ghomri. Le pétrole est la principale source d’énergie du monde moderne. Son exploitation et sa raréfaction en font un produit cher. Pour mieux comprendre l’évolution de son prix, ce documentaire suit le voyage d’un baril, du Koweït à une station service d’Allemagne… Aussi didactique que possible, ce voyage initiatique a le mérite de faire mieux comprendre les enjeux véritables du pétrole. Burgan, deuxième gisement pétrolifère de la planète par sa taille, est le point de départ du périple qui amènera le brut jusqu’au consommateur en Europe, essentiellement sous forme de carburant. Les étapes du voyage sont le canal de Suez, le port de Rotterdam et la raffinerie de Gelsenkirchen, en Allemagne, et chacune est un point sensible dans la chaîne d’approvisionnement. En outre, l’or noir ne fait pas qu’alimenter les réservoirs des voitures, les chaudières des maisons ou des usines. Base importante de l’industrie chimique, il se retrouve dans les matières plastiques, mais aussi dans les aliments et les médicaments. L’augmentation des coûts de production participe ainsi à la hausse des prix de nombreux produits d’usage quotidien. Un documentaire de Mouhcine El Ghomri, Allemagne, 2006, 44′. (www.arte.tv)

De Mouchine El Ghomri 


31/05/2011

GLADIO

"À la fin de la guerre froide, une série d’enquêtes judiciaires menées sur de mystérieux actes de terrorisme commis en Italie contraignit le Premier ministre italien Giulio Andreotti à confirmer l’existence d’une armée secrète en Italie ainsi que dans d’autres pays d’Europe occidentale membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Coordonnée par la section des opérations militaires clandestines de l’OTAN, cette armée secrète avait été mise sur pied par l’Agence centrale de renseignement américaine (CIA) et par les services secrets britanniques (MI6 ou SIS) au lendemain de la seconde guerre mondiale afin de lutter contre le communisme en Europe de l’Ouest. Suite aux révélations du Premier ministre italien, de nombreuses enquêtes à l’initiative de juges, de parlementaires, de chercheurs et de journalistes d’investigation visèrent le réseau clandestin qui portait, en Italie, le nom de code « Gladio » (le glaive), mais qui était également actif dans d’autres pays sous différents noms tels que « Absalon » au Danemark, «ROC» en Norvège et  «SDRAS» en Belgique. Dans chaque État, les services secrets entretenaient une armée anticommuniste en étroite collaboration avec la CIA ou le MI6, à l’insu du Parlement et de la population."
(www.dailymotion.com/Lesbrasmentombent)

De Alla Francovich

31/05/2011

LES EXPÉRIENCES SECRÈTES DE LA CIA

Dans les années 50, les Américains veulent à tout prix gagner la guerre froide contre la Russie et la montée du communisme. La CIA est impliquée dans la bataille par le biais de recherches particulièrement poussées et inquiétantes sur le contrôle biologique et chimique du comportement humain. Dans le plus grand secret, des centaines d’Américains sont soumis à des armes biologiques mettant leur vie en péril. Expositions prolongées au LSD chez des détenus, électrochocs administrés à des patients psychiatriques, manipulations mentales, utilisations de sérums de vérité, autant d’expériences faites au nom de la sécurité du pays. Les travaux de deux médecins sont relatés dans ce documentaire choc, le docteur Olson,finalement assassiné, et le Dr Cameron." (www.telequebec.tv)


National Geographic?




31/05/2011

QUAND LA CIA INFILTRAIT LA CULTURE

"Fruit de trois ans de recherches, ce documentaire montre comment les services secrets américains ont manipulé les milieux artistiques et intellectuels européens pendant la guerre froide. Beaucoup d’écrivains travaillèrent ainsi pour la CIA, très probablement à leur insu. Dans les années de l’après-guerre, les services secrets américains lancent une vaste opération d’infiltration des milieux européens de la culture. Ils lui consacrent plusieurs millions de dollars et s’appuient sur un organisme, le “Congrès pour la liberté de la culture”, dont le siège se trouve à Paris. La capitale française est un lieu stratégique pour publier des revues lues jusqu’en Afrique, en Amérique latine et dans les pays arabes. Le Congrès pour la liberté de la culture s’intéresse aux artistes et intellectuels de gauche, qu’il essaie de soustraire à l’influence marxiste et de gagner à la cause américaine. En France, la revue Preuves dirigée par Raymond Aron constitue le fer de lance de cette diffusion de la pensée anticommuniste." (www.arte.tv)



De Hans-Rüdiger Minow


31/05/2011

À QUI PROFITE LA COCAÏNE? Cocaïne, L'Arme à double Tranchant

Cinq années d’enquête ont été nécessaires pour retrouver, dans sept pays (Colombie, Pérou, Bolivie, Panama, Etats-Unis, France, Israël) les acteurs officiels et souterrains qui ont assisté ou participé à la naissance des cartels de la cocaïne. Des intervenants de première ligne démontrent la responsabilité des pays qui se disent en guerre contre la drogue, dans la formidable expansion du trafic. Depuis la chute du mur de Berlin, la cocaïne a remplacé le communisme. C’est au nom de la santé du monde que les États-Unis interviennent désormais en Amérique Latine pour continuer d’y protéger leurs intérêts économiques et stratégiques. Les pays producteurs se lassent de cette ingérence au nom de la drogue. Le protectionnisme de l’Europe et des États-Unis, ajouté aux politiques néo-libérales que leur impose le FMI, ont ruiné l’agriculture. La coca est le seul produit agricole qui leur permette de résister à la crise. Les bénéfices des exportations de cocaïne viennent à point pour rembourser leur dette au FMI et au club de Paris, qui par conséquent ferment les yeux. (France2)

De Mylène Sauloy et Gilles de Maistre


31/05/2011

HACKING DEMOCRACY

"Ce documentaire expose les dangers des machines à voter utilisées pendant les élections américaines, présidentielles comprises. Tourné durant trois ans, ce reportage suit le combat d’un groupe de citoyens (aujourd'hui organisé en association à but non-lucratif blackboxvoting.org) qui enquête et démonte l’industrie du vote électronique, ciblant principalement la société Diebold*, fabricant majeur des machines. Il culmine avec un duel entre une machine à voter Diebold et les protagonistes qui testent le dorénavant fameux "Harri Hursti Hack", fruit du travail d’un informaticien finlandais, qui prouve indubitablement que Diebold mentait haut et fort et que le comptage de nos votes peut être truqué à volonté, les votes supprimés ou attribués à d’autres candidats et le tout sans laisser la moindre trace." (www.freedocumentaries.org)

De Simon Ardizzone et Russell Michaels

31/05/2011

AMERICAN BLACKOUT

"Le droit de vote représente un des éléments les plus solides de la démocratie au sein des États-Unis. Avec son documentaire American Blackout, Ian Inaba montre que si le vote est un droit que de nombreux Américains tiennent pour acquis, ce droit n'est toujours pas donné pour un grand nombre de citoyens des États-Unis. Avec ce documentaire qui a remporté le Prix Spécial du Jury au Festival du Film de Sundance en 2006, Inaba montre au moyen d'entrevues, de documents, et d’images saisissantes comment certains tentent systématiquement d'exclure les Noirs du processus de vote." (D’après www.amazon.com)

De Ian Inaba

31/05/2011

THE TRAP : What happened to our dreams of freedom?

"The Trap montre comment un modèle simpliste des êtres humains comme des égoïstes, presque robotique, à conduit à l'idée actuelle de liberté. Ce modèle est dérivé des idées et des techniques développées par les stratèges nucléaires pendant la Guerre froide pour contrôler et comprendre le comportement de l'ennemi soviétique. Des mathématiciens comme John Nash ont développé des théories paranoïaques comme celle du jeu, dont les équations nécessitaient de voir les individus comme des êtres égoïstes et isolés. Ce modèle a ensuite été développé par des biologistes, des généticiens, des anthropologues, des psychiatres radicaux et des économistes défenseur du libre marché, et est parvenue à dominer depuis les années 60 à la fois la pensée politique et la façon dont les gens se conçoivent eux-mêmes en tant qu'êtres humains. Ce que les gens ont oublié, c'est qu'il y a d'autres conceptions de liberté." (D’après www.imdb.com)

De Adam Curtis

31/05/2011

DOCU: THE CENTURY OF THE SELF

"Ce documentaire nous montre comment les découvertes de Freud sur l'inconscient, menèrent au développement des relations publiques d'Edward Bernays, son neveu, ainsi qu’à l'instrumentation du désir aux dépens des besoins. Il expose comment la réalisation personnelle est devenue un moyen d'atteindre la croissance économique et le contrôle de la population. Il a obtenu le Broadcast Award pour la meilleure série documentaire et la récompense Longman/Histoire du film historique de l'année. Il a été distribué aux Etats-Unis par Art house cinemas et choisi comme quatrième meilleur film de l'année par Entertainment Weekly." (D’après www.wikipedia.com)
De Adam Curtis

A REGARDER EN 4 FOIS !!!

31/05/2011

LE TUBE

"Une petite fille pique une crise lorsqu'on éteint la télé. Que se passe-t-il ? Tout le monde semble accro, hypnotisé, comme transformé en légume par le tube. Son père, un journaliste de télévision, décide d'en avoir le cœur net. Existe-t-il des preuves de ce qu'on soupçonne depuis des années ? Un indice mène à un autre, de foyers européens aux laboratoires américains, en passant par les studios d'une chaîne japonaise. Son but : pénétrer au cœur même de l'industrie de la télévision. Que nous cache-t-on ? Vous ne regarderez plus jamais la télé comme avant..."
(www.film-documentaire.fr)
De Peter Entell








31/05/2011

LA MISE A MORT DU TRAVAIL

Dans un monde où l’économie n’est plus au service de l’homme mais l’homme au service de l’économie, les objectifs de productivité et les méthodes de management poussent les salariés jusqu’au bout de leurs limites. Jamais maladies, accidents du travail, souffrances physiques et psychologiques n’ont atteint un tel niveau. Les histoires d’hommes et de femmes que nous rencontrons chez les psychologues ou les médecins du travail, à l’Inspection du Travail ou au conseil de prud’hommes nous révèlent combien il est urgent de repenser l’organisation du travail.
En France, 3 salariés sur 4 travaillent dans les services. S’il il y a une crise du travail, c’est donc de là qu’il faut l’observer. Nous nous sommes installés dans une entreprise anodine, une entreprise comme il en existe aujourd’hui des dizaines de milliers dans le monde : Carglass. Mondialisée, standardisée, Carglass est une filiale du groupe anglais Belron présent dans plus de 30 pays du monde. Ici, deux credo : une productivité maximale et un client roi totalement satisfait… Deux notions qui, aujourd’hui, dans toutes les entreprises de services du monde, imposent la mise en place d’un management de la manipulation...
Alors que la crise fait vaciller le capitalisme financier, La Dépossession raconte l’extraordinaire pouvoir des actionnaires sur le travail et les travailleurs. L’histoire nous transporte d’une usine Fenwick – un fabricant industriel de matériel de manutention implanté dans le centre de la France – jusqu’aux arcanes de la finance new-yorkaise. Petite entreprise française née il y a 150 ans, Fenwick est racheté en 2006 par l’un des financiers les plus redoutés des États-Unis, Henry Kravis. Un homme à la tête du fonds d’investissement KKR, dont les ventes annuelles dépassent celles de Coca-cola, Disney et Microsoft cumulées. Avec ce rachat, pour les salariés français de Fenwick, la donne va radicalement changer. Cette même histoire se déroule dans des dizaines de milliers d’entreprises à travers le monde… (www.france 3.fr)
 De Jean-Robert Viallet






31/05/2011

VOLEM RIEN FOUTRE AL PAIS

"Ce documentaire se propose de montrer quelques expériences concrètes de réappropriation, qui allient dimensions critiques et subversives d'une part, alternatives et constructives d'autre part : « Mis en demeure de choisir entre les miettes du salariat précaire et la maigre aumône que dispense encore le système, certains désertent la société de consommation pour se réapproprier leur vie. Ni exploitation, ni assistanat ! clament-ils pour la plupart. Ils ont choisi une autre voie, celle de l'autonomie, de l'activité choisie et des pratiques solidaires... »." (www.wikipedia.com)
De  Pierre Carles, Christophe Coello et Stéphane Goxe

31/05/2011

ATTENTION, DANGER TRAVAIL

"Ce film est subversif dans la mesure où il développe les points de vue exprimé par les gens qui refusent « des boulots de merde payés des miettes », points de vue éminemment minoritaire dans les médias puisque contrant le discours dominant sur la valeur travail, relayé par les conseillers pour l'emploi. Le film montre par exemple comment quelqu'un est instruit le premier jour du travail chez Domino's Pizza ; puis le spectateur voit les travailleurs de Michelin et les écoute lire le livre de leur PDG relatant son rapport à ses employés. On peut voir dans le même temps une assemblée du MEDEF et ses membres exprimer leur positions sur l'emploi en France et, par contraste, des chômeurs expliquer pourquoi ils refusent de travailler." (www.wikipedia.com)

De Pierre Carles, Christophe Coello et Stéphane Goxe


31/05/2011

BIG BROTHER, BIG BUSINESS

"David Faber examine les progrès rapides de la technologie qui permet aux entreprises de surveiller nos moindres gestes et d'enregistrer les plus intimes de nos renseignements personnels. Nos Habitudes de conduite sont en cours d'enregistrement, les employés sont surveillés; magasins et restaurants sont observés et analysés; les recherches sur Internet sont sauvegardées et utilisées comme preuve en justice. De grandes entreprises recueillent la plupart de ces données. Mais de plus en plus, c'est le gouvernement qui s'en sert. Ce documentaire explore les coulisses du FBI, de la police des frontières, des services de police et des écoles pour voir comment ils utilisent les technologies biométriques pour vérifier nos identités. (…) Faber examine également certaines dérives de la nouvelle société de surveillance: un homme dont le dossier de téléphone portable a été dérobé par son ancien employeur, une femme qui a perdu son emploi en raison d'une erreur d'identificationBIG BROTHER, BIG BUSINESS jette un regard éclairant et parfois inquiétant sur l'expansion de la société de l'information et la manière dont elle attaque des libertés que de nombreuses personnes tiennent pour acquis." (D’après www.cnbc.com)

De David Faber

31/05/2011

LE TEMPS DES BIOMAITRES

La biométrie ouvre-t-elle réellement la porte à un vol d'identité parfait ? Car il est tout de même plus facile de changer u­n code ou un mot de passe, en cas de vol, que ses yeux, ses mains ou son visage… En réalité, la biométrie s'étend déjà bien au-delà des contrôles aux frontières, et du système militaro-industriel. Elle pénètre nos maisons, nos ordinateurs, nos appareils ménagers. Elle se répand rapidement dans le monde de l'entreprise, à l'école, dans les parcs de loisirs, dans les prisons et même chez les particuliers. On vous l'annonce pour dans deux ans sur vos papiers d'identité, vous l'imaginez encore réservée à des pays lointains, mais elle est déjà entrée dans nos vies, faisant l'objet "d'un petit commerce" en constante augmentation. (www.arte.tv)

De Laurent Guyot 

31/05/2011

PAX AMERICANA

C’était à la fin des années 1950 : l’URSS et les États-Unis lançaient leurs premiers satellites dans l’espace. Un demi-siècle plus tard, ces bijoux technologiques sont devenus indispensables au bon fonctionnement de nos sociétés interconnectées. Sur eux repose la gestion de nos communications (télévision, téléphone portable…) comme celle de nos économies (cartes de crédit, activités boursières…), la prévision météorologique (cyclones, sécheresses…), les appareils de positionnement (GPS, trafic aérien…), la récolte de données (sur les gisements de matières premières, la pollution, le réchauffement climatique…), etc. Un réseau fragile sans lequel tout cesserait instantanément de fonctionner. Parallèlement, les satellites sont devenus un formidable moyen de surveillance des activités politiques, commerciales et militaires. Les contrôler devient un enjeu capital. Au nom de la pax americana – par référence à la pax romana, doctrine selon laquelle la puissance dominante se doit d’assurer la paix du monde –, les États-Unis se sont lancés dans une politique visant à empêcher leurs adversaires (mais aussi leurs alliés) de leur faire concurrence « là-haut ». L’enjeu? Monopoliser l’espace pour contrôler la Terre « en bas ». (www.arte.fr)

De Denis Delestrac

31/05/2011

THE FOG OF WAR

"Ce documentaire est l'histoire de l'Amérique vue par l'ancien Secrétaire de la Défense américaine, Robert S. McNamara, personnalité parmi les plus controversées et les plus influentes de la scène politique internationale. A travers son analyse, nous redécouvrons les événements majeurs du XXe siècle. Du bombardement de 100 000 civils japonais à Tokyo en 1945 au risque imminent de catastrophe nucléaire pendant la crise des missiles cubains, en passant par les effets dévastateurs de la guerre du Vietnam, The Fog of war examine la psychologie et les raisonnements des décisionnaires du gouvernement qui ont envoyé les hommes au combat. Ce film apporte également une vision essentielle à quiconque souhaite comprendre l'exercice du pouvoir et ses stratégies. Un essai puissant et dérangeant sur la guerre et la nature de l'Histoire..." (www.freedocumentaries.org)

De Errol Morris 

30/05/2011

WIKILEAKS: La guerre contre le secret

Après les révélations sur l’Afghanistan qui ont secoué la planète en juillet 2010, les journalistes de WikiLeaks viennent de tirer une seconde salve. Sur l’Irak, cette fois. Des dizaines de milliers de documents confidentiels établissant une cartographie précise d’une guerre sur laquelle on sait peu de choses. Des révélations qui mettent le feu à Washington. Les journalistes-activistes du site internet WikiLeaks sont-ils en passe de devenir des cibles militaires légitimes ? Les hommes du département de la Défense américain n’ont jamais émis de menaces publiques aussi explicites concernant des hommes de plume et de clavier. Du coup, les hommes de Wikileaks vivent dans une semi-clandestinité. WikiLeaks a publié plusieurs dizaines de milliers de documents militaires secrets, acquis par des fuites venues de l’intérieur de l’armée américaine : des rapports d’incidents, des notes confidentielles, des vidéos de bavures… Pour ARTE Reportage, Luc Hermann et Paul Moreira de l’agence de presse Premières Lignes racontent les coulisses de cette nouvelle forme de contre-pouvoir avec ces militants de la transparence, qui secouent les règles trop établies du secret-défense. Ils ont enquêté sur les révélations, mais aussi sur leurs limites. Lorsqu’on les confronte à une solide enquête de terrain, on réalise que les documents internes de l’armée américaine acquis par Wikileaks ne disent pas forcément toute la vérité. (www.arte.tv)
De Luc Hermann et Paul Moreira

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30/05/2011

WIKIREBELS

La chaîne de télévision publique suédoise SVT a mis en ligne un documentaire d’une heure autour de WikiLeaks. L’occasion de prendre le temps de revenir sur la genèse, l’idéologie et l’organisation du réseau, les journalistes ayant suivi Assange pendant six mois. Le documentaire est d’ores et déjà disponible sur YouTube (en quatre parties), mais uniquement en anglais. Si vous en avez le temps et l’envie, n’hésitez pas à faire un tour sur universal subtitles pour participer au sous-titrage de la vidéo." (OWNI.fr)


De Jesper Huor et Bosse Lindquist

30/05/2011

LA SOCIOLOGIE EST UN SPORT DE COMBAT

Dans son dernier film, l'auteur de Pas vu pas pris épouse avec respect la "pensée en mouvement" de Pierre Bourdieu, donnant à voir le combat généralement invisible que mène le sociologue contre l'ordre dominant. Un Pierre Carles respectueux, on n'avait encore jamais vu ça. Mais filmer l'adversaire de l'ennemi, c'est toujours filmer l'ennemi.
(www.comme aucinema.com)
De Pierre Carles


30/05/2011

GUY DEBORD SON ART ET SON TEMPS

En 1994, Canal + organise une soirée « spéciale Guy Debord » et diffuse La Société du spectacle. A cette occasion, Alain De Greef commande à Brigitte Cornand un documentaire sur Guy Debord. Ce dernier accepte de collaborer aux conditions suivantes : « Je vous indiquerai – ou parfois vous fournirai directement – tous les éléments, visuels et sonores, qui seront exactement nécessaires. Je garantirai à la fin la pertinence de ces éléments, et l'authenticité de leur emploi pour traiter effectivement le sujet : chose précieuse puisque l'on sait combien il a été jusqu'ici pollué par tant de légendes. Vous serez seule responsable, devant moi, des moyens adéquats de cette réalisation ; sans qu'il y ait aucune intervention, restriction, ni commentaire de la part de personne d'autre. Je ne veux entendre, ni ne veux que vous entendiez vous-même, de quiconque, aucune sorte de remarque, même élogieuse. Il serait en effet impensable que je reconnaisse implicitement à qui que ce puisse être, la plus minime compétence, ni la moindre qualité pour rien juger de mon oeuvre ou de ma conduite. » (Lettre à Brigitte Cornand, 27 mars 1993). (www.oedipe.org)

De Brigitte Cornand et Guy Debord

30/05/2011

Comment en finir avec l’oligarchie, dialogue entre Eva Joly et Hervé Kempf

Eva Joly, candidate aux primaires écologistes, et Hervé Kempf, journaliste et essayiste, dressent le même constat : une oligarchie gouverne la France et l’Europe. De « la bande du Fouquet’s » aux banquiers, des dirigeants des grands médias au lobby nucléaire, ils servent d’abord leurs intérêts particuliers. Comment en finir avec cette domination ? Faut-il d’abord nationaliser les banques ou instaurer un tribunal pénal pour les crimes écologiques ? Faut-il instaurer un revenu maximal, ouvrir davantage les grandes écoles ? Réponses.

Basta : Qu’est-ce que l’oligarchie ? Qui fait partie de cette oligarchie que vous dénoncez ?

Hervé Kempf : L’oligarchie, d’un point de vue sociologique, c’est l’actuelle classe dirigeante, qui mêle pouvoir économique, pouvoir politique, hauts fonctionnaires, dirigeants de grands médias. L’autre façon d’envisager l’oligarchie, c’est comme un système de gouvernement dans lequel un petit nombre de personnes va imposer ses décisions à l’ensemble de la société. Il y a une confusion des intérêts et un va-et-vient permanent des personnes entre les différents cercles. Cette situation n’est pas spécifiquement française.

Eva Joly : Ce qui caractérise l’oligarchie française, c’est cette porosité entre les secteurs de la banque, de la politique, de l’industrie, des médias. Les membres de l’oligarchie sont cooptés. C’est un milieu difficile d’accès, plus fermé en France qu’en Allemagne ou dans les pays scandinaves. Ici, le recrutement de l’oligarchie est beaucoup assuré par les grandes écoles. En Allemagne, comme dans les pays scandinaves, vous pouvez diriger une entreprise en ayant commencé au bas de l’échelle.

Hervé Kempf : Aux Etats-Unis, on est plus proche du modèle français. Le nouveau directeur de cabinet de Barack Obama, William H. Daley, vient de l’une des plus grandes banques, J. P. Morgan. Idem en Europe : le futur dirigeant de la Banque centrale européenne (BCE) sera sans doute l’italien Mario Draghi, qui a travaillé pour Goldman Sachs. La BCE devrait être indépendante des grands opérateurs financiers qui nous ont conduit à la crise financière de 2008, et en particulier de ceux comme Goldman Sachs qui ont eu une attitude absolument inacceptable, aboutissant par exemple à la crise de la Grèce. Et il est probable que cet homme devienne directeur de la BCE !

Eva Joly : Ce sont très souvent les grandes banques comme Goldman Sachs qui fournissent les cadres de l’administration, les cadres de la Réserve fédérale aux Etats-Unis, que ce soit sous Bush ou sous Obama. C’est le même recrutement, voilà pourquoi cela ne change pas. Qu’est-il arrivé à ceux qui étaient responsables de la crise financière de 2008 ? AIG, la compagnie d’assurance américaine, a été renflouée par le contribuable américain à hauteur de 180 milliards de dollars. Un de ses dirigeants, Joseph Cassano, considéré comme un « génie » de la finance, a inventé le « credit default swaps » (CDS), une garantie contre la défaillance d’un débiteur. Quand les gens sont venus demander des comptes après septembre 2008, ils ont découvert qu’il n’y avait pas de provisions : ce n’était pas véritablement un contrat d’assurance mais un produit financier. Et 46 % de ces CDS étaient des bonus distribués à ceux qui les avaient conçus. A ma connaissance, il n’y a pas eu de poursuites pour escroquerie. Et lorsque les contribuables américains ont décidé de renflouer les banques, dont AIG, ils ont aussi renfloué les produits spéculatifs.
« Fixer un revenu maximal à 40 fois le revenu médian, soit 500.000 euros  » (Eva Joly)
Cette situation d’impunité de l’oligarchie est-elle nouvelle ? Pourquoi la puissance publique ne reprend-elle pas le contrôle ?

Hervé Kempf : Il y a eu d’autres périodes où régnait l’oligarchie. La particularité de la situation actuelle, c’est que cette oligarchie n’a pour but essentiel que de maintenir son système de privilèges complètement démesurés. On a évité de justesse le passage de la crise financière à une crise économique, qui aurait été catastrophique, grâce à l’intervention de la puissance publique, grâce au soutien de l’épargne publique. On aurait dû remettre en cause tout le système qui avait conduit à cette situation. Et deux ans après, tout se remet en place. On retrouve à nouveau des bonus extravagants. Les patrons des grandes entreprises américaines gagnent plus qu’en 2007 ! 9,6 millions de dollars en moyenne pour les dirigeants des 200 plus grandes entreprises. Cette oligarchie ne prétend pas gouverner mieux que les autres : elle a pour objectif de maintenir une répartition des richesses absolument injuste, et dont le moteur est la destruction de l’environnement.

Eva Joly : En France, Baudouin Prot, directeur général de PNB Paribas, vient d’annoncer une rémunération fixe de près d’un million d’euros, et plus 5 millions de bonus. C’est un scandale ! L’Union européenne a voulu réguler le montant de cette « rémunération variable », qui est à l’origine de la crise financière, car les banquiers ont pris des risques insensés pour toucher ces bonus. Une directive européenne a été votée : les bonus doivent être « en équilibre » avec la rémunération fixe. La France a décidé de ne pas respecter cette directive. Dans sa transcription, ils ont oublié le mot « équilibre » ! Ce n’est pas un hasard. C’est une décision de Christine Lagarde, sans doute sur instruction directe de Sarkozy. Les dirigeants des banques l’ont convaincu d’agir ainsi, sous prétexte de garder en France les meilleurs traders et dirigeants de banques. C’est inadmissible. Rien ne justifie qu’un être humain touche 6 millions d’euros de revenus annuels.
En plus ces banques sont responsables du fait que les pays occidentaux ont tous augmenté leur endettement d’environ 20 points de PIB. Tant que nous n’avons pas rattrapé ces 20 points, nous ne devrions distribuer aucun dividende ou bonus ! Et j’affirme que les comptes de ces banques sont faux. Car les banques françaises sont exposées à hauteur de 200 milliards d’euros dans les pays en difficulté : Grèce, Espagne, Portugal, Irlande. Si la Grèce fait défaut, ces banques vont perdre une partie de leurs actifs. Les banques françaises sont, par exemple, exposées à hauteur de 60 milliards d’euros en Grèce. Or la Grèce va sans doute rééchelonner une partie de son endettement, ce qui aura un impact sur la valeur des titres. Est-ce que cet impact a été provisionné dans les comptes des banques françaises ? Probablement pas. Ces banques n’auraient donc jamais dû distribuer de dividendes ou payer de bonus.
« Réglementer l’usage que les banques peuvent faire de l’épargne » (Eva Joly)
Hervé Kempf : D’autant que la BNP continue ses activités dans les paradis fiscaux et organise la fraude fiscale. J’ai deux questions, Eva Joly : êtes-vous en faveur du revenu maximal admissible ? Est-ce que vous pensez qu’il faut nationaliser certaines banques ?

Eva Joly : Je suis en faveur du revenu maximal. Dans notre programme pour les élections européennes, on a fixé ce revenu à 40 fois le revenu médian. Soit 500.000 euros de revenu par an, ce qui est déjà énorme. Au-delà de ce montant, une fiscalité très forte. C’est une mesure de justice sociale fondamentale. Qui peut croire que les décisions prises par un directeur de banque justifient un tel accaparement de la richesse nationale ? Qu’est-ce qui distingue au fond un directeur de banque d’un expert-comptable, d’un commissaire aux comptes ? Il y a des centaines de milliers de personnes qui peuvent remplir cette fonction à la tête d’une banque.
Sur la nationalisation des banques, c’est plus compliqué. Nous aurions pu nationaliser la BNP en 2008, plutôt que lui prêter de l’argent. Aujourd’hui nationaliser les banques comporte un coût, et les finances publiques ne le supporteraient pas. Cependant, nous pouvons règlementer l’usage que les banques peuvent faire de l’épargne. Et l’épargne française représente 5.000 milliards d’euros, gérés par les banques. C’est la matière première des banques. Sans cette épargne, elles ne sont rien. Le résultat ne sera pas aussi fort qu’une nationalisation, mais sera très positif pour l’économie réelle.

Comment expliquez-vous que toute notion d’« intérêt général » ait disparu ?

Eva Joly : La perte du sens du « bien public » n’est pas récente. Dans l’enquête que j’ai faite sur Elf, j’ai vu un décalage entre certains hauts fonctionnaires qui pensaient réellement servir « l’intérêt énergétique » français, et les génération ultérieures, qui avaient clairement pour objectif de s’enrichir. Dans un procès-verbal du dossier, une des personnes mises en examen décrit une fête, organisée lorsque Loïc Le Floch Prigent est nommé à la tête d’Elf. Les participants voyaient Elf comme une source d’enrichissement personnel. Ce n’est pas une exception. Cela est possible parce que la seule valeur commune partagée aujourd’hui, c’est la fascination envers l’argent. C’est le moteur.

Hervé Kempf : Il faut replacer cette évolution dans l’histoire. Il y a une « poussée oligarchique » au début du 20e siècle, avec un capitalisme fou, qui a conduit à l’horreur de la guerre de 1914-18. Puis les années 1920 ont connu une période d’expansion, avec un désir d’enrichissement effréné et à nouveau une dérive oligarchique. Cela a conduit à la crise de 1929. A partir du New Deal et Roosevelt dans les années 1930, on observe un retour d’une politique fondée sur la recherche de l’intérêt général, et qui s’est généralisé dans les pays occidentaux après la IIe guerre mondiale. C’est par exemple en France la période de la mise en œuvre de la Sécurité sociale et des propositions du Conseil national de la Résistance. Jusqu’aux années 1970, la vie démocratique est intense. Jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher et Ronald Reagan qui marque à partir des années 1980 la remontée de la pensée néo-capitaliste. Sans frein, sans opposition, le capitalisme est devenu fou. Et l’on se retrouve dans une situation structurellement inégalitaire, fondé sur un système de valeurs individualistes, privilégiant la recherche de l’enrichissement matériel et la marchandisation généralisée.
« Reprendre le pouvoir sur les banques, redonner de la liberté aux médias » (Hervé Kempf)
Les institutions françaises de la Ve République favorisent-t-elle la mise en place de ce système oligarchique ? Faut-il changer les institutions pour lutter contre l’oligarchie ?

Hervé Kempf : Les institutions de la Ve République seraient encore pertinentes si les mécanismes n’étaient pas biaisés, pervertis. Plutôt que de créer de nouveaux mécanismes institutionnels, il faudrait déjà appliquer ceux qui existent. Comme les commissions de déontologie, chargées de contrôler qu’une personne travaillant dans un cabinet ministériel ou à la tête d’une administration ne parte pas diriger une banque… Cependant, j’ai fini par me convaincre qu’il y a un tel désordre, une telle dislocation de notre société, qu’une Constituante pourrait manifester le renouveau nécessaire.

Eva Joly : Le régime présidentiel à la française ne fonctionne pas. Il n’y pas de réel contre-pouvoir à celui du président, comme une procédure d’impeachment à l’exemple des Etats-Unis. L’article 20 de notre Constitution précise que c’est le gouvernement qui conduit la politique de la Nation… Ce serait bien de l’appliquer ! La personnalisation est trop forte. Les citoyens n’ont pas de prise sur le jeu démocratique. Je suis favorable à une VIe République.

Hervé Kempf : Mais il ne faut pas trop se focaliser sur l’appareillage politique. L’oligarchie est un système dans lequel le politique n’est pas le pouvoir essentiel. Il faut mettre l’accent sur le pouvoir économique, par exemple avec la nationalisation des banques. Comment pouvons-nous reprendre le pouvoir collectivement sur les banques, au niveau européen ? Comment redonner de la liberté aux médias, qui sont un enjeu essentiel de la délibération démocratique, aujourd’hui contrôlés par des grands pouvoirs capitalistes ? Même si on croit beaucoup à internet, il y a toujours TF1 et de grands journaux qui ont un poids énormes. Et des Français qui passent 3h30 par jour devant la télé.

Eva Joly : Ce sont des appareils de pouvoir, de manipulation de l’opinion, d’occultation des vrais débats. En France, les propriétaires des médias sont des banquiers et des industriels, notamment du secteur de l’armement. En Islande, le plus grand journal a comme rédacteur en chef l’ancien gouverneur de la banque centrale, ancien président du parti des libéraux et ancien maire de Reykjavik. Résultat : au cœur de la crise, il n’y a plus de médias indépendants. Seuls les blogueurs permettent encore une expression démocratique dans le pays. Et l’Islande a privatisé les banques, au profit des amis de cet oligarque.
«  Ouvrir davantage les universités et grandes écoles aux personnes des territoires les plus défavorisés » (Eva Joly)
Face à cette situation, comment peut-on renouveler les classes dirigeantes ? Faut-il souhaiter, comme Jean-Luc Mélenchon, « qu’ils s’en aillent tous » ? Ou comme le suggère Emmanuel Todd tenter de « les ramener à la raison » ?

Eva Joly : Tout le système scolaire est orienté vers la reproduction de nos élites. Le petit pourcentage de personnes d’origine modeste qui y parvienne ne sert que d’alibi. Il n’a pas augmenté en 30 ans. Il y a un enjeu immédiat : ouvrir davantage les universités et grandes écoles aux personnes des territoires les plus défavorisés, aux jeunes des banlieues. Et ne pas lésiner sur les moyens pour réaliser cette mixité sociale. A terme, il faut aussi supprimer les grandes écoles. L’école doit jouer un rôle. Elle peut assurer le renouveau des élites : dans une génération de 800.000 jeunes, il est absurde de croire que seulement 800 sont dignes de diriger le pays.

Hervé Kempf : Il faut aussi enrayer le mouvement de privatisation de l’éducation, des université et des grandes écoles. Car la démocratie repose sur des citoyens formés, instruits. J’ai le sentiment que beaucoup de jeunes de la génération des 20-25 ans veulent mettre leurs talents, leur énergie, leur créativité au service de la société. Il faut aussi une alliance politique pour porter cela. Le pouvoir de l’oligarchie est tellement fort que ceux qui portent le vrai désir des citoyens, dont la parole est aujourd’hui peu audible, doivent chercher l’alliance. Soyez rivaux quand c’est le moment de la rivalité, mais n’oubliez pas que cette compétition politique doit aboutir à une convergence des efforts pour nous faire sortir de l’oligarchie. Il y a des alliances à trouver avec le Parti de gauche, avec la gauche du PS, ceux qui sont les plus sensibles aux thèmes dont nous débattons aujourd’hui.

Les membres de l’oligarchie sont-ils capables de prendre la mesure de la crise écologique et des nécessaires mutations culturelles ? Sont-ils aveugles à la nécessité d’une transition écologique, qui va à l’encontre de leurs modes de vie ?

Hervé Kempf : Je ne pense pas que le système oligarchique puisse évoluer de l’intérieur. Cette classe dirigeante est bornée. On pouvait avoir un vague espoir avant l’hiver 2008-2009. Mais depuis la crise financière, ils sont revenus aux mêmes places, s’enrichissent de la même manière et continuent cette politique folle de marchandisation généralisée, de privatisation, de recherche de la croissance. Il y a énormément de conflits d’intérêts sur les questions écologiques : sur les OGM, le nucléaire et les politiques énergétiques, les produits chimiques... Ce sont les mêmes logiques que celles décrites pour le système financier. Pour maintenir son système, l’oligarchie pousse à une croissance économique qui détruit l’environnement. La croissance permet de maintenir à peu près tout le monde à flot, éventuellement d’augmenter un petit peu le niveau de vie des gens, qui finissent par accepter cette inégalité profonde, même s’ils en sont de plus en plus conscients. La remise en cause de la croissance économique n’est pas possible par l’oligarchie.

Eva Joly : Je crois beaucoup aux réformes qui viennent du bas vers le haut. C’est parce que l’opinion commence à comprendre les enjeux du nucléaire que nous allons sortir du nucléaire. Pareil pour les paradis fiscaux. Sur la question du nucléaire, la résistance va être très importante. Car le nucléaire n’est pas seulement anti-démocratique et anti-écologique : il est piloté par une « oligarchie nucléaire », issue des mêmes écoles, avec la même façon de penser. Une oligarchie technocratique. C’est un combat que je vais mener, car c’est sans doute le plus important dans les mois à venir.
« Un tribunal pénal international chargé de juger les catastrophes écologiques » (Eva Joly)
On parle de « délinquance » financière, de « crimes » écologiques de grandes entreprises. Est-on encore ici dans le débat politique ? Les comportements de cette oligarchie ne relèvent-t-ils pas du droit, de la justice ?

Eva Joly : Tepco, qui exploite les centrales de Fukushima, avait obtenu la prolongation de l’exploitation des réacteurs, sans investissement supplémentaire. Cette entreprise demande aujourd’hui 9 milliards aux contribuables japonais. Les dirigeants de Tepco n’ont-ils pas mis les habitants du Japon et des pays voisins en danger ? Une centrale vaut 4 ou 5 milliards, ils ont préféré les premiers jours après l’accident tenter de sauver la centrale. N’est-ce pas une « mise en danger d’autrui », telle que définie par notre code pénal ? Dans le golfe du Mexique, on a découvert que BP a fait des économies sur le béton utilisé. Alors que la marée noire a tant coûté à l’environnement ! Il faut un tribunal pénal international chargé de juger les catastrophes écologiques. C’est un projet à 20 ans, mais il faut commencer les négociations dès maintenant.
Un rapport de l’Onu, sorti en 2010, évalue le coût des catastrophes naturelles causées par des multinationales à 1500 milliards de dollars. C’est probablement plus que ce que les multinationales paient en impôts. Ce sont les contribuables du monde qui paient pour les catastrophes écologiques. Même en terme financier, ce n’est pas rentable ! Les dégâts sur l’environnement sont tels que cela va impacter le niveau des retraites aux États-Unis. Mais l’oligarchie s’en fiche. C’est un pillage de la nature, un pillage des caisses publiques au profit des caisses privées. Les multinationales exploitent par exemple des mines d’Afrique, détruisent le cadre de vie des habitants, offrent des boulots d’esclavage, laissent des tonnes d’arsenic ou de cyanure. Puis elles partent. Et utilisent le système des paradis fiscaux et les niches fiscales que notre gouvernement a gracieusement créées. Le groupe Total fait 10 ou 12 milliards de bénéfices et paie zéro euro d’impôt !

Hervé Kempf : Je suis assez sceptique sur les tribunaux écologiques. On ne peut pas attendre 20 ans. La catastrophe écologique, on y est déjà, même si je n’aime pas ce terme car je ne suis pas catastrophiste. Qui voulez-vous condamner ? Tepco, d’accord. Et BP pour la marée noire. Mais pour les sécheresses en Chine et en Europe ? Les inondations aux États-Unis ? Qui est responsable ? Il faut mener en priorité les batailles que l’on a citées : sur la régulation financière, les banques, le respect des règles environnementales et nucléaires.

Eva Joly : C’est une course de vitesse. Il faut plusieurs mécanismes. Je vais rencontrer Luis Moreno-Ocampo, Procureur de la Cour pénale internationale. Nous voulons voir s’il existe un moyen pour que les « méga-catastrophes » écologiques puissent être assimilées à des crimes contre l’Humanité. Et en France, il faut assurer l’indépendance de la justice. Nous avons un parquet qui passe son temps à essayer d’éteindre les incendies et faire en sorte que des affaires ne sortent pas. Si je suis associée au pouvoir, je donnerai, par une réforme constitutionnelle, l’indépendance au parquet en France.
« L’oligarchie en France, ce n’est pas seulement M. Sarkozy et sa bande. C’est aussi une large part du Parti socialiste » (Hervé Kempf)
L’image symbolique de ce système oligarchique est sans doute celle de la « bande du Fouquet’s », réunie par Nicolas Sarkozy au soir de son élection. En cas de victoire de la gauche en 2012, ce système sera-t-il remis en cause ? Ou les intérêts centraux de l’oligarchie seront-ils selon vous entièrement préservés ?

Eva Joly : Aujourd’hui l’oligarchie a directement le pouvoir, Nicolas Sarkozy est leur représentant. C’est ouvert, assumé, sans vergogne : on sert les copains. Nous pouvons avoir un gouvernement qui mette l’intérêt général au centre de son action. C’est un travail de longue haleine. Mais il faut commencer la révolution écologique : adapter l’appareil industriel à la conversion écologique, abandonner les projets pharaoniques, les constructions de nouveaux aéroports, de nouvelles autoroutes. On peut le faire tout de suite. Ce serait déjà énorme. On peut commencer la sortie du nucléaire : abandon de la construction de l’EPR, fermeture des centrales les plus anciennes, grand programme d’économie d’énergie, montée en puissance des énergies renouvelables. Imposer ces réformes sera un combat, car l’oligarchie sera toujours là. Le lobby du nucléaire, de l’armement sont extraordinairement forts. Et l’écologie n’est pas consensuelle.

Hervé Kempf : Vous ne répondez pas à la question ! En tant que candidate, vous devez sans doute ménager le parti socialiste… Mais l’oligarchie en France, ce n’est pas seulement M. Sarkozy et sa bande. C’est aussi une large part du Parti socialiste. Les tenants de la social-démocratie européenne ont depuis 20 ans baissé les bras devant le capitalisme, dans leur système de valeur comme dans leurs trajectoires professionnelles. Dominique Strauss-Kahn, représentant le plus éminent de ce courant, est tombé. Mais le PS n’a pas viré sa cuti. Ce sont d’éminents socialistes qui mènent le projet fou de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, poussé par Jean-Marc Ayrault. Les projets d’autoroutes sont très souvent soutenus par des socialistes, avec en plus des logiques de privatisation par le biais des partenariats public-privé. On a là un vrai problème politique !

Eva Joly : D’où l’importance que le candidat de l’écologique politique fasse un bon score.

Hervé Kempf : Sans doute. A condition qu’il ait les idées claires. Mais c’est une autre question ! En Allemagne, l’enlisement de la social-démocratie dans la compromission avec le néo-capitalisme a conduit à une déception totale des gens. Si on veut éviter le recours populiste, qui est stimulé de manière évidente par l’oligarchie, on doit avoir recours à une réelle alternative. Et les écologistes peuvent être cette alternative.

Propos (Hervé Kempf & Eva Joly) recueillis et publiés par Agnès Rousseaux sur Basta Mag
http://www.bastamag.net/article1551.html

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