"Comment demeurer communiste dans une époque de défaite, en s’évitant la honte d’un reniement qui mène immanquablement au camp satisfait des vainqueurs ? Comment ne pas renoncer à changer le monde, quand le projet communiste et la théorie marxiste ont été enrôlés et défigurés par une entreprise d’assujettissement bureaucratique, à l’exact opposé des idéaux émancipateurs initialement portés par le mouvement ouvrier révolutionnaire ?"
"Dans la brochure Stratégie et parti, écrite en 1986, Daniel Bensaïd se proposait de faire le bilan d’un siècle d’expériences révolutionnaires, dans une période marquée par un fort recul du mouvement ouvrier et où la perspective d’une crise révolutionnaire semblait de plus en plus lointaine. Analysant les grandes oppositions qui ont structuré la pensée stratégique des mouvements socialiste et communiste depuis la révolution de 1848, il cernait au plus près les différents moments et contextes dans lesquels les révolutionnaires ont mis leurs hypothèses à l’épreuve de la réalité. À l’heure où l’on voit réapparaître à gauche des débats sur la démocratie (représentative ou directe ?), l’organisation (la forme parti est-elle dépassée ?) et la stratégie (faut-il construire une alternative en marge de l’État ou bien travailler à conquérir le pouvoir politique ?)."
Pour la re parution de cet ouvrage, Ugo Palheta et Julien Salingue ont rédigé un long texte introductif, dont Contre Temps a publié un extrait et qui revient sur la place de la stratégie dans la pensée de Bensaïd, ainsi qu’une postface dans laquelle ils développent une analyse de la situation politique en France et esquissent des pistes pour la gauche radicale contemporaine.
Un texte à lire ici,
et à télécharger là.
Source : Contre Temps