Dernier discours sur l'état de l'Union pour Barack Obama. Lui est toujours aussi béton en communication et son pays toujours aussi étrange. Tout, jusqu'à un speech présidentiel, qui plus est annuel, y est mis en scène, transformé en spectacle pour ne devenir qu'une représentation. Les codes du cinéma et du storytelling ont pénétré la manière dont l'information est présentée et traitée autant que l'information elle-même. Le vrai est un moment du faut.
D'abord un générique et une introduction façon Wes Anderson :
Puis le speech, fidèle, sur le ton et la forme, au Obama des premiers jours, plein de bonnes ondes et de bonnes intentions, en opposition tranchée à la frange la plus réactionnaire de sa population et du congrès (aux mains des républicains), mais finalement assez loin de la réalité de son action et déjà, de son bilan, surtout à l'international. Il a même dit que fermer Guantanamo serait une bonne idée.
"And that kind of leadership depends on the power of our example.
That is why I will keep working to shut down the prison at Guantanamo:
it's expensive, it's unnecessary,
and it only serves as a recruitment brochure for our enemies."
Il a raison pour la brochure, mais huit ans après l'avoir annoncé en campagne, c'est déconné. Bref vous pouvez trouver une retranscription complète du discours sur le site de la National Public Radio, et un best of en français sur le site de La Libre. SPOILER : A la fin c'est les américains qui gagnent.
PS : Regardez le fin.
Image : © Callie Shell