Arrachage d'oeil au LDB & Projet de loi sécurité globale / Voir & Montrer.
Ceci est un appel pour la manif "Marche des Libertés"du 5 décembre 2020 contre le projet de loi autoritaire de Macron, Darmalin et des syndicats factieux / fascistes, visant notamment à empêcher journalistes et citoyens de filmer ce qu'il faut bien appeler la milice nationale.
Ce montage de JNRV et LFDLM pour Cerveaux Non Disponibles et les Gilets Jaunes a un an. On serait presque nostalgique de cette époque où on y croyait encore un peu.
"On ne converge pas on encercle" avait pris l'habitude de dire JNRV... Regardez nous maintenant. Lui a raccroché et la seule chose qu'on encercle c'est notre psyché confinée, laminée par une pandémie en plus de tout le reste.
Mais haut les coeurs, hein. C'est un très bel appel vidéo et on en refera. En attendant, celui-ci est construit sur des images de Julien Rogue et une musique de Casse Brique (L'autre voyage de Yannick) que vous pouvez acheter ici.)
Soundtrack of our lives, encore. C'est sombre mais toujours avec cette touche de mystère, d'inconnu, d'ouverture, peut-être même d'espoir. Tout reste à faire, à défaire. Et rien n'est encore parti en fumée en comparaison de ce qu'il nous reste à perdre. Ambient forcément, musique contemporaine, expérimentale grecque, classique du jazz, beats californien, bande originale, entre autres. Dans le même mood, je vous invite à écouter / regarder / lire mes voeux pour 2020. Bonne écoute ;)
1. Deaf Center - New Beginning (Tidal Darkness) 2. Lena Platonos - Lego 3. Like It Is - Yusef Lateef (The Blue Yusef Lateef) 4. Accident du Travail - Lycaon 5. Palayam - Openness 6. Mica Levi - Love 7. Susumu Yokota - Capital of Daisy 8. Deaf Center - Animal Sacrifice 9. Vangelis - Leon's Room 10. Shlohmo - Hopeless 11. Crystalmess - Just Because It's A Funeral Dosen't Mean We Can't Rave 12. Broadcast - Echo's Answer 13. Aphex Twin - Stone In Focus
Voici mes voeux pour 2020 sous forme d'un exercice de montage proche du cadavre exquis. La musique détermine la longueur, les images déterminent le texte. La purée de pixels est voulue. C'est un bilan, et vous connaissez sa couleur.
"Ca avait été comme un très long rêve
qui finit par tourner en boucle.
Un monde simple dans lequel jamais
rien ne change réellement,
où les formes évoluent
mais pas les gestes.
Production, consommation,
sans cesse.
Nous sommes restés branchés
trop longtemps.
Jusqu’à oublier que le rêve
est fabriqué.
Jusqu’à oublier
sa raison d’être.
L’accumulation et la croissance
comme seules perspectives,
l’augmentation de tout,
même si tout se ressemblait déjà
tant et depuis si longtemps.
Tout y était toujours plus standardisé, transformé en
données dans lesquelles nous espérions voir nos reflets.
Mais le rêve est sur la fin.
Il est dévoré par l’une de
ses contradictions.
Nous nous réveillons en chute libre
dans un monde renversé.
Alors que nous “rêvions”, une force ancienne
a pris le pouvoir dans le capitalisme.
C’est le retour d’une vieille illusion,
la revanche de l’utopie ultra-libérale.
Cachée derrière l’image d’un pouvoir sans tête,
elle veut garder le rêve pour elle-même.
Elle parasite toutes les
vieilles institutions,
logeant son idéologie dans autant
de radicalisés interchangeables.
Fanatisme financier, pseudoscience
économique et foi dans le marché,
désormais doublés d’une volonté
de faire sécession.
Ils feront leurs derniers profits
sur nos cadavres,
emmenant le capitalisme au bout du
vieux rêve et de ses contradictions,
sacrifiant jusqu’à l’avenir.
Leur rêve n’est qu’un cauchemar
et une crise perpétuelle.
Tout brûle, c’est la nouvelle
forme des temps.
Les fumées noires s’infiltrent déjà partout,
dans les esprits, les villes et les poumons.
Elles formeront la nouvelle toile
de fond de nos misères,
jusqu'à ce que la mort et la souffrance soient
les derniers secteurs en croissance.
Le pire est que nous sommes
déjà réveillés.
Le vieux rêve semble lointain,
tout est noir désormais.
Nous n’avons plus confiance
en rien ni en personne.
Nous tourbillonnons dans la nuit consumés par des
flammes qui embrasent l’avenir avant le présent.
Nous cherchons une échappatoire pour
espérer retrouver des choix,
espérer reprendre la liberté
au libéralisme.
Mais la liberté est bien gardée
tenue dans les mailles d’une structure
idéologique internationalisée
ayant engouffré chaque aspect
de nos existences.
Il n’y a de vie ici que dépossédée,
moulée dans des copies de
réseaux, d’infrastructures,
dans des marchés, des propriétés,
des flux, rationalisés, dupliqués,
imposés à toutes les sociétés.
Une forme de vie dans laquelle la liberté se résume
à payer pour vivre et vivre pour payer.
Nos esprits se rebellent
avant nos corps.
Nous rêvons d’un soulèvement,
même si leur réponse est connue.
Les partisans de “l’ordre n’importe lequel”
et leurs méthodes n’ont pas changé.
Les gardiens du vieux rêve sont eux aussi prêts
à devenir les nouveaux maîtres du cauchemar.
Face à nous,
ils n’hésiteront pas
à nous écraser,
dans l’indifférence générale,
alors qu’ils ne sont plus que perversité,
barbarie et relents réactionnaires.
Nous sommes balayés par la dégradation de nos habitats,
la continuation du capitalisme et le retour du fascisme.
A ce stade c’est bien plus que
les yeux qu’il nous faut ouvrir,
c’est bien plus que le nombre et la rue que nous devons
invoquer si nous voulons avoir une chance.
Nous devons retrouver une idée
de ce qu’est l’Humanité
et de ce que représente son Histoire turbulente
vers la fraternité et la conscience,
vers un futur pour tous,
vers l’éternité.
On (en) est là.
La petite musique continue.
Un dernier verre.
Et bonne année."
- Musique -
Lucinda Chua at Nottingham Contemporary
https://youtu.be/l95Ajd0ek8s
x
Temple Sounds
https://youtu.be/-ar9vsmFhJU
x
Palayam
https://soundcloud.com/palayam
- Images -
Bela Tarr - Andrei Tarkovsky - Ernie Gehr - Godfrey Reggio - Mikhaïl Kalatozov - George Stevens - David Cronenberg - Georges Perec - Hideaki Anno - Toshio Matsumoto - Michelangelo Antonioni - Ingmar Bergman - Carl Theodor Dreyer - Isidore Isou - Museum of Automata - AT&T - BBC - Thames - WTMJ-TV - Youtube - entre autres