On est encore une fois bien dans la merde et moi je reviens ici, comme à chaque fois que j'attend quelque chose, à chaque fois qu'un minuscule courant d'espoir s'infiltre dans l'entrebâillure d'une porte que je refuse de fermer. Car oui, en fonction de ce qui sortira des urnes le weekend prochain, la situation, la perspective historique peut s'améliorer. Je pèse mes mots. S'améliorer. Pas se régler, pas de quoi faire rêver. Juste un pas dans la bonne direction, un point pour
Nous putain, alors qu'absolument tout dans le monde nous échappe.
J'aime pas Mélenchon. Je crois qu'il est un peu mieux qu'il n'a été, mais je ne suis pas certain que les hommes changent. Quoique j'en pense, "lui président", c'est quand même un point pour nous. C'est certainement pas celui que j'imaginais, et encore moins un coup gagnant. Moi aussi je rêve de prendre une voie bien plus noble, plus spontanée, sans tribun aucun. Mais sérieusement, ça fait combien de temps qu'on se prend raclée sur raclée, sur toute la surface du globe, sur tous les sujets?
C'est vrai qu'on pourrait encore attendre. Attendre que tout moisisse encore un peu, en espérant que les
superstructures se décomposent les premières. A mon avis, il y aurait dans cette hypothèse de grandes chances pour que le corps social se décompose le premier et disparaisse.
Ou alors, les choses pourraient aussi tourner au vinaigre. Je ne suis pas sur que beaucoup d'Américains ayant voté Trump comme on lance une grenade, soient encore satisfaits de leur choix moins de cinq mois après son élection.
A nous maintenant de choisir, ou pas, entre nos Clinton et nos Trump, nos Sanders aussi. Un choix idiot, risible face à l'ampleur des évolutions qui nous attendent. Encore une fois, qui ne règle rien, mais qui peut peut-être nous éviter de devoir composer avec les pires.
Peut-être qu'on aura pas d'autre choix dans deux semaines que d'opter pour cinq années et bien plus d'ingouvernabilité. Mais en attendant, sérieux... Faites ce que vous voulez.
P.