Au petit matin du 3 avril 2013, en lisière de la Nationale 7 à Ris-Orangis , trois pelleteuses anéantissent un bidonville où vivaient 140 citoyens européens de nationalité roumaine. Ici-même depuis quatre mois, sous l'égide du PEROU (Pôle d'exploration des ressources urbaines), riverains et architectes avaient inlassablement construit, dansé, et transformé l'espace du bidonville comme les représentations qui s'y rapportent. La Mairie socialiste n'a cure de ce chantier manifeste et justifie les opérations de police par un arrêté d'expulsion pour "péril imminent". Ce texte de huit pages transpire la phobie sécuritaire comme la névrose obsessionnelle : les excréments obnubilent, on y raconte que rien de ce qui est bâti ne saurait rester vaillant, et que le pire est immanquablement à venir. En ce qu'il singe le bon sens tout en promouvant la guerre à l'endroit même où c'est l'hospitalité qui devrait se conquérir, ce texte inouï nous ressemble, il porte nos traits. Sur fond noir de la destruction d'un espace où l'on chantait, dansait, faisait l'amour, riait et pleurait, "Considérant qu'il est plausible que de tels événements puissent à nouveau survenir" cherche à saisir ces traits, le visage de notre propre monstruosité.
Considérant qu'il est plausible que de tels événements puissent à nouveau survenir. Un film du PEROU, réalisé par Sébastien Thiéry, sur un texte lu par Yves-Noël Genod.
Source : PEROU Paris sur vimeo
http://vimeo.com/73077077
Trouvé dans La Nuit
http://lanuit.co/la-nuit-zero/2013/11/5/tpznmz23tjkgmm7tsq0ksy6dxje8em
Considérant qu'il est plausible que de tels événements puissent à nouveau survenir. Un film du PEROU, réalisé par Sébastien Thiéry, sur un texte lu par Yves-Noël Genod.
Source : PEROU Paris sur vimeo
http://vimeo.com/73077077
Trouvé dans La Nuit
http://lanuit.co/la-nuit-zero/2013/11/5/tpznmz23tjkgmm7tsq0ksy6dxje8em