29/08/2011

Vidéo : ITEOTWIWKIAIFF - Everything Must Go!

Si vous ne connaissez pas encore le stimulator, c'est l'occasion! Il rentre de vacances en pleine forme et redémarre en force avec les émeutes anglaises et un messages spécial pour les Anonymous. Il parait qu'il passera en Europe cette automne, probablement avec son film END:CIV dans ses valises! C'est un documentaire à voir absolument et on vous conseille même de l'acheter histoire de donner un coup de pouce à cet enragé!

27/08/2011

Telecomix, les empêcheurs de censurer en rond

28 janvier 2011. L’état égyptien coupe Internet. L’interruption est d’une ampleur jamais vue. Dans les coulisses du réseau, une poignée de citoyens, du monde entier, tentent de bricoler des alternatives pour permettre aux Egyptiens de communiquer. Aux premières lignes se trouve une entité aux contours fluides et mouvants, Telecomix.

Ils ont appelé ça le Vendredi de l’Obstination. Ce 8 juillet, des milliers de manifestants se sont amassés sur la Place Tahrir et ont hurlé, près de cinq mois après la chute de Hosni Moubarak, un mécontentement abondamment nourri par l’incapacité de l’armée à réaliser les réformes promises. Dès le jeudi soir, des centaines de jeunes chantaient : « Anas al-Fiqqi a été déclaré innocent. Avez-vous déjà vu pareille audace ? »
Al-Fiqqi, ancien ministre de l’information, a été acquitté, le 5 juillet, après avoir été accusé de détournement d’argent public pour financer les campagnes électorales du Parti national démocratique, la formation de Moubarak dissoute au mois d’avril. Dans la même affaire, deux autres ex-ministres ont également bénéficié d’un acquittement.
Au-delà de la simple dénonciation de ces jugements, la manifestation avait pour objet principal de réclamer une poursuite judiciaire publique à l’encontre de Hosni Moubarak et d’offrir justice aux familles des « martyrs de la révolution ». Fin mai, le raïs déchu, toujours hospitalisé à Charm-el Cheikh, écopait d’une première condamnation : une amende pharaonique de 23 millions d’euros pour compenser les revenus perdus suite à sa décision de couper l’accès à Internet et à la téléphonie mobile en Egypte.
Le 28 janvier 2011, les principaux fournisseurs d’accès s’aplatissaient devant les injonctions du gouvernement égyptien et suspendaient leurs services, causant une chute de plus de 90% du trafic dans le pays. « Je n’ai jamais vu une coupure à cette échelle. Fondamentalement, c’est comme si vous redessiniez la carte et ils (les Egyptiens) ne constituent désormais plus un pays », dira dans la foulée Jim Cowie, responsable technologique chez Renesys, une compagnie américaine qui ausculte le trafic internet.

Une désorganisation s’en mêle
Durant cinq jours, les 20 millions d’utilisateurs du net (sur 80 millions d’habitants) et les 55 millions de détenteurs de portables ont été privés de communication. Ou presque. Il n’aura, en effet, fallu que quelques heures pour qu’une mobilisation d’un type nouveau s’active, dans les coulisses du réseau, pour tenter de littéralement « hacker » (c’est-à-dire détourner) cette coupure unilatérale et de bricoler des solutions pour permettre aux Egyptiens d’à nouveau communiquer.
Aux premières lignes de ce mouvement se trouvaient les agents de Telecomix. Tele quoi ? Pour tenter de définir cette entité a priori étrange, il faut d’abord commencer par dire ce qu’elle n’est pas. Telecomix n’est pas une organisation. Telecomix n’a pas de leaders, ni de voix commune. Telecomix n’a pas de plan d’action fixe.
« Telecomix est une désorganisation sans système d’adhésion formelle ni de bureaucratie dans laquelle un groupe éparpillé de volontaires délivrent un soutien technique et communicationnel »
explique Peter Fein, du fin fond des montagnes de l’état américain de Washington.
Depuis 9 mois, Fein, programmeur, vététiste et amateur de yoga, travaille bénévolement et à plein temps comme agent de Telecomix. Quitte à grignoter férocement sur ses économies. Il insiste : il n’est en rien un porte-parole et ne parle qu’en son nom. En conférence, il montre souvent une vidéo de la révolte tunisienne.
« Sur cette vidéo, on voit un lance-flammes, utilisé pour disperser les protestataires. Ce que je trouve incroyable, ce n’est pas tant les violations des conventions de Genève que les téléphones qui filment. Les gens essayent désespérément de montrer au monde ce qu’il se passe. Voilà pourquoi l’information doit être libre, accessible directement à partir de cette vidéo de portable, graineuse et glorieuse. Si l’on ne peut pas voir, on ne peut pas agir. »
Depuis quelques mois, Fein et les autres agents de Telecomix offrent un soutien technique aux citoyens impliqués dans les révoltes moyen-orientales. Et ce dès l’aube des grondements tunisiens, au moment où ils exfiltrèrent des vidéos de Tunisie quand Ben Ali tentait de bloquer leur publication sur Facebook. Les actions en Egypte demeure sans doute leur fait d’arme le plus connu.
« Il y a eu deux facettes à cette opération. La première concernait le moment où seulement certains sites étaient bloqués, comme Twitter ou Facebook. A ce moment-là, nous avons mis en place des miroirs [1] et des proxys [2] pour publier certaines vidéos qui n’étaient plus accessibles, on a également utilisé Tor [3] et des VPN [4], on a eu des Egyptiens sur notre chat IRC et on leur a proposé de tweeter pour eux. Le 28 janvier, à la coupure d’Internet, tout est devenu plus ‘challenging’. On a essayé une quantité de choses. Nous avons tenté de communiquer par les ondes radio, mais sans beaucoup de résultats. Ce qui a le mieux marché, c’est la mise en place, avec l’aide de fournisseurs d’accès, de centaines de lignes d’appel pour modems classiques, étant donné que les lignes téléphoniques fixes n’avaient pas été coupées. Aujourd’hui, ces numéros sont notamment utilisés en Syrie. On a utilisé des numéros de fax pour envoyer, par exemple, des traitements pour soigner les effets des gaz lacrymogènes. »

Do-ocratie vs. Bureaucratie
Les Egyptiens, rencontrés sur le réseau (et deux en vrai, pour Pete Fein, au Sheffield DocFest), ont été « superexcités » par le coup de main. Mais les agents Telecomix ne veulent pas trop en savoir sur ceux qu’ils aident. Telecomix fonctionne sans règles ni sentences, mais la sécurité des personnes aidées est mise en avant.
« On réfléchit parfois, néanmoins, à ces principes non-écrits, à la bonne manière de faire les choses. Une autre chose qui m’importe, c’est que les solutions que nous proposons rencontrent les besoins des personnes pour qui nous travaillons. »
Au départ, les agents de Telecomix n’avaient pas prévu un plan concerté, sur le long terme, pour agir en Egypte, ni ailleurs. Lorsqu’on se promène un peu sur leur IRC, ils expliquent vite que Telecomix fonctionne sur le concept de do-ocratie (do-ocracy), une forme de structure souple dans laquelle les individus s’assignent eux-mêmes des tâches et les exécutent, en toute responsabilité. « Il suffit d’avoir des idées, et puis d’autres peuvent rejoindre, aider. Personne n’a une vue d’ensemble de tous les projets », expliquent fo0 et Menwe.
« Tout est très ad hoc. Durant l’Egypte, il y avait 500 personnes sur l’IRC de Telecomix. Au moment où je vous parle, il doit y en avoir 170. C’est fluide. L’idée d’une do-ocratie, ça vient du Burning Man [5] et ça fonctionne à rebours de la bureaucratie. On ne reçoit pas d’ordre, les décisions se prennent en faisant les choses », ajoute Pete Fein.
La pâte humaine de Telecomix est, presque naturellement, hybride. On y retrouve des hackers [6], bien sûr, mais également « des professeurs d’université en sociologie, des étudiants, des politiciens. Vous n’êtes pas obligé d’être programmeur. Bien sûr, il faut savoir se servir d’un ordinateur et après, nous vous enseignerons quelques tactiques de base. »

« Internet est sous attaque »
Comme pour confirmer le mix évoqué par Peter Fein, on croise, au détour d’une salle IRC, ehj, qui travaille auprès du parlement européen. Tomate, un « agent » allemand, résume, en quelques phrases brèves, l’essence de Telecomix.
« Telecomix est une idée. L’idée de la communication libre. N’importe quel type de communication. »
Et n’importe où. Telecomix ne limite pas son action au Moyen-Orient. Des formations en cryptographie ont déjà été données en Biélorussie et des ateliers délivrés à des ONG, à Genève, lors d’une rencontre organisée par Reporters Sans Frontières, à l’occasion de la journée mondiale contre la cyber-censure.
Pour Pete Fein, l’internet est,  « d’une manière générale, sous attaque. Ca varie d’un pays à l’autre. En Egypte, ils l’ont coupé. Aux Etats-Unis, on met l’accent sur la surveillance. En Chine, c’est l’extrême, la sophistication des outils de censure est, waouh, juste stupéfiante. Dans vos pays européens, l’étendue des lois proposées pour surveiller le trafic, contrôler le réseau, est inquiétante. Cela ne fait que quinze ans que les gens ont accès à internet. Ca n’a jamais été le Far West. Le réseau a développé son éthique, ses règles culturelles, qui, bien sûr, varient d’un lieu à l’autre. Mais tout ça n’était pas sujet à un contrôle étatique. Internet était une zone autonome, où les gens pouvaient se fixer leurs propres normes et maintenant, d’autres veulent revenir en arrière, récupérer le réseau. Au final, nous ne devrions pas être surpris : le même schéma se répète depuis 500 ans. Un jour, le gouvernement anglais a décidé d’octroyer des licences exclusives à certaines guildes, pour qu’elles seules puissent détenir une presse. Il a fallu trente ans entre l’invention de la radio et sa régulation gouvernementale, au grand dépit des radioamateurs. Internet subit la même chose : chaque fois que des personnes ont eu un outil de communication entre les mains, cela leur a donné des idées, le pouvoir s’est senti menacé. »
Hacker pour la liberté
Découlant tout droit des tentatives du gouvernement de prendre les rênes d’internet, les premières rencontres d’agents Telecomix sur IRC se seraient déroulées quand le Paquet Telecom, un ensemble de mesures proposées par la Commission européenne pour réguler les réseaux de communication et de services électroniques, était en voie d’adoption au Parlement européen. « Au début, détaille Ludens, l’accent était mis sur le lobbying, au niveau européen, et la sensibilisation de l’opinion publique. Ensuite, on a été rejoints par de plus en plus de personnes possédant un bagage technique, qui ont donc commencé à ‘hacker’. » Toujours au sens où les hackers l’entendent.
A tort, on pourrait être tenté d’assimiler les actions de Telecomix à celles des Anonymous, connus pour leur combat contre la scientologie et le blocage de sites tels que Visa ou Mastercard après que ceux-ci aient refusé d’admettre des dons pour Wikileaks, à la fin de l’année 2010.
« Il y a des points de comparaison valables, estime Fein. Ils opèrent aussi sur le mode de la do-ocratie et, comme nous, ils soutiennent la liberté d’expression. Je traîne parfois sur leurs channels IRC, je regarde ce qu’il se passe, mais je ne suis pas actif. Il y a parfois de la place pour des collaborations. Au final, Telecomix et Anonymous essayent tous les deux de conserver un internet libre et ouvert, mais nous le faisons différemment. Eux, soulèvent des gros drapeaux rouges et nous, nous le faisons en construisant des outils qui peuvent être utiles. »
Pete Fein s’interrompt. Il aimerait bien continuer Telecomix à mi-temps, trouver des fonds pour lancer un autre projet. « Je ne suis qu’un programmeur, je ne sais pas comment faire ça. Au final, c’est assez fantastique que j’aie pu me retrouver dans Telecomix. J’ai des compétences techniques, et être capable de les utiliser pour aider les gens à communiquer, cela ressemble un peu à un don. C’est ça, hacker pour la liberté. »

Le blog de Pete Fein : http://blog.wearpants.org/tag/telecomix/

Notes :
[1] Sur Internet, un miroir est une copie d’un autre site internet. Ils s’avèrent très utiles lorsqu’il y a un risque de censure ou de fermeture de site contenant des informations potentiellement néfastes pour un état ou une entreprise. Lorsque Wikileaks.org a été la proie d’attaques informatiques, par exemple, des centaines de sites miroir ont été mis en place.
[2] Un proxy, en anglais, peut signifier un agent, une personne, qui est habilitée à agir à la place d’une autre, une sorte d’intermédiaire. Dans le langage informatique, un serveur proxy va également servir d’intermédiaire entre un client (votre ordinateur) cherchant des ressources sur des serveurs. Il sert donc, grosso modo, de relais entre vous et internet. Imaginons, par exemple, que vous êtes Syrien et qu’on vous interdit l’accès à un site d’information contestataire en Syrie. Si le filtrage est fait à partir de l’adresse du site que vous désirez visiter, vous pouvez vous connecter à un proxy située dans un autre pays non affecté par le filtrage. Ainsi, la requête vers le site d’information s’effectuera de la Belgique vers la Syrie, par exemple, et l’accès sera possible.
[3] Tor (The Onion Router, le routeur en oignon) est un logiciel libre et un réseau ouvert qui permet de surfer anonymement. Le principe est de passer par un trajet tellement tortueux qu’il est impossible de remonter le fil de la communication. Pour ce faire, le trafic est acheminé en passant par différents relais, appelé les noeuds qui sont tenus par des volontaires. L’objectif est de tromper les tentatives de surveillance du réseau et d’analyse du trafic.
[4] VPN signifie réseau privé virtuel. En bref, un VPN est un réseau privé implanté au sein d’une infrastructure publique, comme Internet. Imaginez : vous avez une organisation qui possède un réseau local et une connexion internet. Mais vous devez souvent transmettre des documents sensibles à une succursale située à l’autre bout du monde. Utiliser Internet ne garantit pas une sécurité optimale et établir une ligne directe, propre, entre les deux lieux est onéreux. Une des solutions est donc de créer un VPN, où deux réseaux locaux vont être reliés par Internet et où les données vont être chiffrées. Le moyen de transmission (Internet) des données n’est pas sûr, mais seuls les ordinateurs appartenant aux réseaux locaux pourront les consulter.
[5] A priori, Burning Man est un festival artistique et culturel organisé chaque année depuis 1991 dans le désert de Black Rock, au Nevada. Il n’y a pas de spectateurs à proprement parler : on attend de ceux qui participent qu’ils amènent, créent ou fassent quelque chose. En réalité, Burning Man est plutôt une cité qui surgit, durant une semaine, non par la grâce d’une organisation mais par celle de ses participants-citoyens.
[6] Dans le sens où eux-mêmes l’entendent, à contre-courant d’une imagerie médiatique erronée : le hacker n’est pas celui qui s’infiltre dans les systèmes informatiques mais qui a un intérêt dans le détournement de système de toutes sortes, qui les utilisent d’une manière qui n’était pas envisagée par leurs créateurs.


Publié le 21 juillet 2011 par Quentin Noirfalisse sur Geek Politics
http://blog.lesoir.be/geek-politics/2011/07/21/telecomix-les-empecheurs-de-censurer-en-rond/

Illustration : JB_Graphics

27/08/2011

Contre toute autorité...

...Feu à volonté !

C’est la zermi couzin

Pas le temps de vivre, plus la force après des heures de taff à part pour allumer la télé, se lamenter autour de quelques verres de mauvais alcool, d’antidépresseur ou de Subutex, une petite prière et au lit. Sept heures de sommeil nerveux avant de recommencer la même journée de merde jour après jour, tout ça pour un peu de fric qui passera du porte monnaie du patron à celui du propriétaire, d’un commerçant quelconque aux caisses de l’Etat. Facile de tomber dans la dépression, facile de lâcher prise, d’accepter son sort et de se dire que rien ne vaut le coup, d’abandonner tout espoir d’autre chose, de ne plus se soucier, face à sa propre misère, du sort des autres. En quelque sorte, chacun sa merde. Hors de ma famille, de ma communauté, de mon clan, pas d’empathie, aucune solidarité. Au point où on en est, tant que le fric circule et qu’on peut en grappiller quelques miettes (allocs, petits business, minimas sociaux...) pourquoi penser au reste ? On peut aussi se créer l’illusion que la vie n’est pas si sinistre en se réfugiant dans le peu de satisfaction et de confort que la société veut bien nous laisser en échange de la paix sociale. De toute façon, avec deux mille ans d’esclavage derrière nous, pt’être bien que l’humain est fait pour vivre en cage, maître ou esclave.
Comme une caricature de ce que nous vivons tous un peu, par-ci par-là.

Poudrière

Vous vous dites peut-être que tout n’est pas si sombre, misérable et dépeuplé d’envie, ce n’est pas faux. Parfois des étincelles viennent mettre le feu à la poudrière pour prouver que ce monde n’est pas qu’un vaste cimetière peuplé de zombies. En Angleterre, il y a quelques semaines, c’est un torrent de révolte qui a ravagé les métropoles bien lisses et conformes. Il y a peu en France, et régulièrement encore, la rage rentrée du quotidien éclate à la gueule des patrons et de leurs flics avec pleine force. Clichy-sous-bois, Villiers-le-bel... La haine et la joie qui cohabitent dans un sursaut de vie. Récemment encore, ce sont les commissariats, les palais de justice, les préfectures, les prisons, les supermarchés qui ont cramé en Tunisie, Égypte, Syrie, Libye... et certainement pas pour les remplacer par des outils d’oppressions plus démocratiques.
Tout le temps éclatent des révoltes, dans les prisons, les écoles, les ateliers, les familles. Ici, un homme qui refuse les ordres de son patron ou de son sergent, là une femme qui place un boulon dans une chaîne de montage, ailleurs un enfant qui ne veut plus écouter ses profs ou un détenu qui refuse de réintégrer sa cellule.

Qui sont les idéologues ?

Ces révoltes, et même les révoltes en général, n’ont pas bonne presse. Alors on les rejette ou on les récupère. On tente de jeter le discrédit sur les émeutiers en les traitant de fous-furieux, de casseurs, de bandes, de gangs, de terroristes, manipulés par des idéologues. La révolte ne serait qu’une maladie ou un danger à traiter. On tente en même temps de jeter le discrédit sur les soulèvements en leur prêtant des intentions qu’ils n’ont pas : affrontements inter-communautaires, caractère ethnique, remplacement de dictateur etc. Ou alors on les récupère en y apposant sa propre idéologie : on dira que les révoltes au Maghreb cherchaient à instaurer des démocraties capitalistes calquées sur les modèles occidentaux, on dira que les émeutiers de novembre 2005 luttaient pour obtenir des CDI, on dira que les révoltes dans les pays placés sous tutelle du FMI ont pour but de redresser la barre économique du pays pour un capitalisme à visage humain. On récupère alors les indignés de la place Tahrir ou de n’importe quel autre endroit pour mieux rejeter les insurgés qui à côté refusent de tendre l’autre joue et rendent coup pour coup. On tente de placer des porte-paroles respectables : jeune diplômé, étudiant charismatique, avocat des droits de l’homme, politicien en exil, bourgeois philanthrope, mais tout cela n’est que piaillerie de journalistes et de politiciens.

Nous ne sommes pas bien intelligents, et pourtant. Pourtant, nous savons que tout est bien plus simple que cela. Plus que des constructions idéologiques, c’est le cœur qui nous dicte de briser cette paix, en dépit de notre petit confort. Il y a une logique implacable dans le fait de rendre les coups, de ne pas se laisser faire, de se révolter. Un réflexe vital, comme le chien qui mord la main du maître qui le bat avant de se demander s’il y a plus à perdre à la mordre qu’à se laisser battre.

Ce qu’il y a de plus sensé dans un monde insupportable c’est justement de ne pas le supporter ; et ce qu’il devrait y avoir de plus partagé entre nous, au-delà de cette misère commune, c’est bien la révolte contre cette misère, et la liberté qu’elle laisse entrevoir par les moyens utilisés et par les désirs qu’elle porte.

Ayons l’audace d’en finir avec ce monde, pour ne pas faire comme ceux qui sont morts de cette vie, persuadés que le courage consistait à la tolérer plutôt que de la défier.

La rébellion c’est la noblesse des esclaves.

Un peu de bon sens...

[Tract distribué à Paris, aout 2011.]

Publié le 26 août 2011 sur Nonfides.fr
http://www.non-fides.fr/?Contre-toute-autorite 

22/08/2011

BERSERK IS BACK : La fin de la récré

Deux mois plus tard à Veracruz. C'est avec beaucoup de joie que BERSERK fait sa rentré. On n'a pas pris de vacances, mais ça ne nous a pas empêché de faire les nomades, un peu. Entre Paris, Berlin et Bruxelles, entre les amis, les hackers, et un mi-temps rémunérateur. Le tout sans soleil, évidement. On reviens avec à peu près la même détermination qu'avant, peut être avec un peu plus d'espoir. 

Tout fout le camp à une vitesse folle et on s'en réjouit, mais on a pas l'impression que ça avance pour autant. Sous et sur les ruines, des ruines. Il y a les indignés en vacances, le retour de brun en Europe, l'automne arabe, les émeutes de l'écran plat, la crise spectaculaire télévisée, les champignons japonais, le marché unique solution, DSK,deux trois scandales avec des oligarques, des ajustements structuraux partout, fuite de pétrole, Takieddine?!, etc. Ça fait beaucoup mais au final, rien. Pour nous le mot de l'année c'est oligarchie, et on est très déçu de voir que cette notion a beaucoup de mal à s'imposer, dans les médias ça va de soi, mais également dans les esprits de ceux qui restent persuadés de vivre en démocratie. C'est dommage parce que ça devient tout de même évidant... nan?

Enfin bref on est de retour et la première chose à dire c'est qu'on est désolé, qu'on s'excuse platement et qu'on ne recommencera plus. En effet, ce ne sont pas 10 ni 11 ni 12 mais bien 13 documentaires qui n'étaient plus visibles sur le site... impardonnable! On va donc y remédier dans l'heure et après ça on pourra repartir sur de bonnes bases avec cinq ou six docu supplémentaires et sans doute quelques articles repris sur nos sites de confiance, comme à la belle époque!

Pour le reste, on constate que vous êtes assez nombreux à séjourner sur BERSERK tous les mois! Ça fait vraiment plaisir! Mais si vous voulez nous et vous faire encore plus plaisir, rejoignez la page facebook... ouais on sait... mais parce qu'en fait c'est quand même là qu'on poste le plus de trucs, articles, vidéos, photos etc... c'est quand même un peu plus simple pour nous, et au final pour vous aussi! 

Il ne nous reste plus qu'à vous souhaiter une bonne rentré et une bonne fin du monde!

YOU NEED TO GO BERSERK!

22/08/2011

Docu : Collapse

Les Américains prennent généralement plaisir à entendre de bonnes nouvelles. Ils aiment à croire qu’un nouveau président réparera les vieilles erreurs, que l’énergie propre remplacera le pétrole sale, et que des idées nouvelles vont redresser l’économie. Les experts américains ont tendance à retenir leur pessimisme et à espérer le mieux. Mais est-ce que quelqu’un est préparé pour le pire ?
Michael Ruppert est un autre genre d’Américain. Ancien officier de police de Los Angeles devenu reporter indépendant, il a prédit la crise financière actuelle dans sa newsletter auto-éditée « From the Wilderness » (De la nature sauvage) à une époque où la plupart des analystes de Wall Street et de Washington étaient encore dans le déni.
Le réalisateur, Chris Smith, a toujours aimé les personnages d’outsiders dans des films comme « American Movie » et « American Job ». Dans « Collapse », Smith quitte la stylistique de ses films précédents en interviewant Ruppert dans un format qui rappelle le travail d’Errol Morris et de Spalding Gray.
Assis dans une salle qui ressemble à un bunker, Ruppert raconte sa carrière de penseur radical et énonce les crises qu’il voit venir. Il s’appuie sur les mêmes nouvelles de presse et données médiatiques que celles disponibles à tout utilisateur d’Internet, mais il leur applique une interprétation unique. Il est particulièrement passionné par la question du « pic pétrolier« , annonciateur de la fin de l’ère pétrolière, soulevée par les scientifiques dès les années 1970…
Alors que d’autres experts débattent de cette question sur un ton mesuré, Ruppert ne se retient pas de sonner l’alarme. Il dépeint un avenir qui ressemble à de la science-fiction apocalyptique.
En écoutant ce flux rapide d’opinions, le spectateur est susceptible de remettre en question cette rhétorique comme paranoïaque, ou délirante, et à ne pas savoir ce qu’il faut faire de l’extrémisme.
Smith laisse le spectateur se faire son propre jugement.

http://www.encyclovideo.net/collapse.html 

http://www.collapsemovie.com/

Réalisé par Chris Smith

22/08/2011

Docu : Perfect Storm (The England Riots)

This mini-documentary film looks at the initial causes and wider context surrounding the recent England riots. Politicians refuse to acknowledge their role in creating a deeply unfair and failing society, a perfect storm of police brutality, city poverty and austerity measures, that will only get worse unless the root problem is addressed.

Did you know for the rioters to be on par with the looting by the financial bailouts, corporate tax avoiders and Libyan invasion, they would have to repeat the same level of damage......4,320 times?

Massive credit to http://www.youtube.com/user/huntingtigers who had the balls to do what the mainstream media didn't and give a fair interview to those on the ground in Tottenham.

http://wideshut.co.uk/perfect-storm-the-england-riots-documentary/

22/08/2011

Docu : Waiting for Armageddon

America's 50-million strong Evangelical community is convinced that the world's future is foretold in Biblical prophecy - from the Rapture to the Battle of Armageddon. This astonishing documentary explores their world - in their homes, at conferences, and on a wide-ranging tour of Israel. By interweaving Christian, Zionist, Jewish and critical perspectives along with telling archival materials, the filmmakers probe the politically powerful - and potentially explosive - alliance between Evangelical Christians and Israel...an alliance that may set the stage for what one prominent Evangelical leader calls "World War III."

The film opens with portraits of three Evangelical families –James and Laura Bagg, a Connecticut couple who work as military jet-propulsion engineers, Tony and Devonna Edwards in McAlester, Oklahoma, and Dr. H. Wayne House in Salem, Oregon -- all certain that upon Christ's Second Coming they will be "raptured" or lifted into the skies to join Christ while the rest of humanity suffers for seven years during “The Tribulation."

Despite their very different lives and locations, all three families find the modern world laden with symbolism that suggests the End Times are at hand, and they proclaim the immense importance of Israel, where the battle of Armageddon will leave the earth ravaged, before Christ creates a new and perfect world.

The film then follows Wayne House and fellow minister Robert Dean as they lead a Christian Study Tour group to Israel -- among the tens of thousands of Evangelicals who pour into the Holy Land each year. As Wayne and Robert baptize their entourage in the River Jordon, sing the US national anthem on the Sea of Galilee, proclaim love for Israel, and describe how the Dome of the Rock, one of the holiest sites in Islam, must be destroyed in order for Jesus to return, a revealing and controversial relationship between Christian Evangelicals, Jews, and Muslims emerges.

Finally, we follow Wayne House and Robert Dean to a massive gathering in Dallas, Texas, where Evangelicals debate, in highly sophisticated terms, the need to spread Biblical literalism to counter the dangerous effects of post-modernism. The climax of the conference comes as Pastor John Hagee, the enormously influential Texas Minister of an 18,000-member megachurch, declares, "World War III has started."
The Edwards' daughters, in particular, struggle with their own future. If they are raptured soon, how will they ever marry, or have children of their own?

By portraying the Evangelical apocalyptic worldview from within their community, Waiting for Armageddon seeks to clarify the elusive relationship between Christian Zionists and Jews, and foster dialogue among dissenting groups. In the end, the film asks whether this large American voting block is creating a self-fulfilling prophecy of international holy war.

(http://www.waitingforarmageddon.com/aboutfilm.html)

Franco Sacchi, Kate Davis and David Heilbroner

22/08/2011

Docu : Religoulous

Le maître de l'irrévérence américaine, Bill Maher, dresse un état des lieux de toutes les religions du monde en parcourant la planète et en interrogeant des spécialistes et des gens de la rue. Fascinant, instructif, décapant, hilarant, inquiétant et passionnant, Religolo est un instantané de la spiritualité humaine comme personne n'en a jamais vu...
(AlloCiné)




Long-métrage américain
Genre : Documentaire
Durée : 01h40min
Année de production : 2008
Distributeur : Metropolitan FilmExport

Réalisé par Larry Charles
 











ou

http://www.youtube.com/watch?v=7f8fMmMhwRg

22/08/2011

Docu : Capitalism Is The Crisis

The 2008 “financial crisis” in the United States was a systemic fraud in which the wealthy finance capitalists stole trillions of public dollars. No one was jailed for this crime, the largest theft of public money in history.
Instead, the rich forced working people across the globe to pay for their “crisis” through punitive “austerity” programs that gutted public services and repealed workers’ rights.
Austerity was named “Word of the Year” for 2010.
This documentary explains the nature of capitalist crisis, visits the protests against austerity measures, and recommends revolutionary paths for the future.
Special attention is devoted to the crisis in Greece, the 2010 G20 Summit protest in Toronto, Canada, and the remarkable surge of solidarity in Madison, Wisconsin.
It may be their crisis, but it's our problem.

http://capitalismisthecrisis.net/

A lire également : Le Capitalisme c'est la crise

 
CAMARADES